RCA : déplacements de population et réfugiés, les conséquences de la crise sécuritaire

panique au PK11 quartier Sassara lors des affrontements des forces loyalistes avec les rebelles de la CPC le 13 janvier 2021 par CNC
Panique au PK11 quartier Sassara lors des affrontements des forces loyalistes avec les rebelles de la CPC le 13 janvier 2021. Photo par CNC

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 11 février 2021, 23:35:55 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Suite aux élections présidentielles du 27 décembre 2020 et refusant les résultats rendus par la Cour Constitutionnelle, les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) tentent d’asphyxier le pays en bloquant la principale route d’approvisionnement et en se rapprochant de Bangui afin de renverser le pouvoir. La crise sécuritaire provoque alors des déplacements de population à l’intérieur du pays comme dans les pays voisins.

D’après des chiffres de l’ONU, plus de 240 000 Centrafricains se seraient déplacés suite aux violences et aux combats survenus dans le contexte des élections présidentielles.

La moitié seraient rentrés chez eux ces dernières semaines, mais plus de 117 000 restent à l’heure actuelle sans logement, vivant dans des conditions de forte misère dans la brousse ou la forêt entourant leurs villages. La présence des groupes armés à proximité des sites où les réfugiés ont trouvé refuge met en péril leur sécurité. Le risque de recrutement forcé, de pillages et de violences demeure très important. La majorité a rejoint la RDC en traversant les rivières Oubangui, Mbomou et Uélé, frontières naturelles avec la Centrafrique. Ils nécessitent d’urgence une aide humanitaire.

Cette nouvelle vague de violences et de déplacements a commencé mi-décembre, avant les élections présidentielles et dans un contexte de pandémie mondiale, portant les besoins humanitaires en Centrafrique à un très haut niveau. Les humanitaires à destination de la capitale ont subi des attaques de groupes armés lors de leur passage sur la route entre Bangui et Garoua-Boulaï, et n’ont pas pu apporter leur aide à une population qui en a pourtant bien besoin.

Par Adama Bria

Journaliste

Alain Nzilo

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