Bangui, République centrafricaine, jeudi, 05 novembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). À un mois seulement du premier tour de la présidentielle et de législatives du 27 décembre 2020, le paysage politique centrafricain est en pleine effervescence, et la fièvre électorale monte déjà dans certains quartiers généraux des candidats à Bangui, capitale de la RCA, et dans les villes de province. Chacun tente de dénoncer les manœuvres suspectes de l’autre, tandis que leurs partisans multiplient des slogans politiques dans une atmosphère de tension préélectorale. Dans le deuxième arrondissement de la capitale, le député sortant de la deuxième circonscription, l’honorable Mathurin Massikini (RDC), lors d’un point de presse organisé au début de la semaine, avait accusé son adversaire, Monsieur Maxime Balalou, ministre actuel chargé du secrétariat du gouvernement d’avoir organisé des fraudes massives en distribuant de fausses cartes d’électeurs aux citoyens, et ce, à un mois et demi du premier tour. Ce dernier, lors d’un point de presse à Bangui, dément et parle d’une mauvaise disposition d’esprit de son adversaire.
« Aujourd’hui je suis obligé de rétablir la vérité. On ne fait pas la politique avec le mensonge. La politique ce n’est pas la guerre. On travaille pour nos concitoyens. J’ai occupé de hautes fonctions dans ce pays. Plus d’une dizaine d’années, j’ai travaillé, j’ai servi mon pays. Maintenant je vais être au suffrage de mes concitoyens, apporter ma modeste contribution de cet arrondissement, et principalement de la deuxième circonscription pour créer et donner nouvel espoir à la jeunesse de notre arrondissement », déclare monsieur Balalou qui, dans son discours, tient également à justifier sa candidature:
« Le deuxième arrondissement à une particularité : sa jeunesse. Une jeunesse éclairée, dynamique qui, parfois désemparée, ne sait plus à quel saint se vouer. J’ai pris le temps de j’ai pris le temps d’écouter les uns et les autres. Beaucoup ont sollicité ma candidature. Au départ, je n’étais pas du tout favorable, au fur et à mesure des pressions, je me suis dit que j’avais une obligation non seulement morale, mais l’obligation nationale à me mettre à la disposition de mes concitoyens à les servir. Notre arrondissement est confronté à de véritables problèmes : le chômage des jeunes; la précarité; les conditions sanitaires difficiles. Je me suis dit pourquoi ne pas, aussi en tant que député créer les conditions pour que la population puisse émerger », a-t-il déclaré.
Concernant les allégations d’achat de conscience et de trafic des fausses cartes d’électeurs, monsieur Balalou pense que ces fausses rumeurs sont les œuvres de ses concurrents en mal de popularité, et qui auraient payé des « voyou » pour le salir.
« « On ne fait pas la politique par le biais du tribalisme. Ceux-là instrumentalisent les gens en disant qu’ici c’est le fief d’un parti politique, et que vous appartenez à une ethnie et vous devez être donc de ce parti politique. Ça ce fait où ça ! Depuis quelque temps, un concurrent, qui est en mal de sensation parce qu’il a des difficultés sur le terrain là où il passe , il n’arrive plus parce qu’il n’a pas un bilan à présenter. Il commence à monter des jeunes , il a payé des jeunes pour donner de fausses informations aux gens », a-t-il déclaré.
Écoutez la déclaration du candidat Balalou ci-dessous :
Par Cyrille Jefferson Yapendé
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