RCA : Baboua, la ville du Président de l’Assemblée nationale, est aux mains des rebelles

Croisement baboua bera
Croisement baboua bera dans la Nana-Mambéré. Phot CNC / Gervais Lenga

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 21 décembre 2020 (Corbeaunews-Centrafrique). Alors qu’on vient de signaler la reprise des combats entre les rebelles du CPC et les forces gouvernementales appuyées par les mercenaires rwandais et russes sur l’axe Bossembélé / Boali, à Baboua, non loin de la frontière avec le Cameroun, la situation sécuritaire est totalement confuse, et les rebelles ont déjà occupé la totalité de la ville.

 

Quelques minutes après l’arrivée des renforts des mercenaires rwandais et russes dans la localité de Boyali, située à 25 kilomètres de Boali sur l’axe Bossembélé, un violent affrontement s’éclate entre les rebelles et les soldats FACA à lambi, située à une dizaine de kilomètres de Boyali sur l’axe Boali.

Pendant ce temps, dans la sous-préfecture de Baboua,  située à une centaine de kilomètres de Bouar sur l’axe Béloko, on signale des échanges des tirs entre les soldats FACA et les rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC). Les rebelles ont déjà occupé la quasi-totalité de la ville après une heure de combats, selon les témoins joints au téléphone.

Les populations, paniquées, ont dû quitter la ville pour se réfugier dans la brousse, d’autres ont pris à nouveau le chemin de l’exil vers le Cameroun. Malheureusement, à leur arrivée cette nuit à garou aboulai, à la frontière côté camerounais, les forces camerounaises, gendarmes comme militaires, les ont maltraités, d’autres ont été agressés. On ignore les raisons, mais les témoins ont indiqué que les gendarmes camerounaises leur auraient demandé de leur payer le frais de visa camerounais.

Notons que quelques jours plutôt,  les Chinois de la société d’exploitation minière de Gaga, dans l’Ombella-Mpoko, après l’attaque de leur base par les rebelles, ont du aussi quitter la ville pour la ville de Béloko, puis le Cameroun.

Pour l’heure, la quasi-totalité des villes sur la route nationale numéro 3, corridor Bangui / Béloko, est sous contrôle des rebelles du CPC.

Affaire à suivre.