RCA : APPEL DE Me CREPIN MBOLI  GOUMBA AUX FORCES VIVES DE LA NATION, Un terrain miné ?

Crépin Mboligoumba
Crépin Mboli-goumba

 

Bangui (République centrafricaine) – Le 19 Avril 2020, Me Crépin MBOLI GOUMBA lance un Appel à toutes les Forces vives de la Nation. Il faut dégager une position commune face à l’initiative qui menace de  réviser la Constitution du 30 Mars 2016 de la RCA pour cause du Covid-19.

Un Bureau est mis en place. Comment ce Bureau est-il formé ? S’agit-il d’un consensus ? D’un vote ? Il n’y a pas de réponse à ce stade.

Cependant, Il y a de réticences. Certains parlent d’une lettre de mission donnée à Me Crépin MBOLI GOUMBA par le Président de la République. Qu’il volerait au secours de du Président Faustin Archange TOUADERA. Qu’il s’offrirait ainsi d’une publicité à moindre coût pour sa campagne électorale.

Cet Appel intervient à sa sortie d’une audience que le Président Faustin Archange TOUADERA lui a accordée le 16 Avril 2020. Est-ce en son propre nom ou au nom d’un collectif qu’il a été reçu ? Il n’y a pas de réponse. Mais à sa sortie il lance un Appel solennel à toutes les Forces vives de la Nation. Il faut à présent d’une équipe représentative de ces dernières, aller vers les initiateurs de la révision la constitution d’organiser un débat avec les citoyens.

 

Les Forces Vives de la Nation font partie

De la solution de la crise en RCA.

Que met-on sous les mots utilisés. C’est le cas de la « Force vive de la Nation » (FVN). C’est une personne physique ou morale dont les actions contribuent à améliorer la société favorisant l’équilibre sociétal d’un pays et sa stabilité et sa valeur économique.

C’est aussi le cas des mots « révision et prorogation » de la constitution. Me Blaise FLEURRY HOTO apporte sa contribution.

 

« S’il arrivait que le coronavirus est un frein, l’Assemblée nationale peut saisir le Chef de l’Etat pour convoquer une session extraordinaire à l’effet de se pencher sur une éventuelle question de prorogation je dis bien de prorogation du mandat du Chef de l’Etat et des institutions de la République et non de la révision de la constitution. La révision de la constitution a une autre connotation que la simple question de la prorogation qui doit procéder à dire, nous souhaiterions que les mandats des Institutions de la République soient prorogés.

Si vous voulez réviser la constitution, vous n’allez peut-être pas toucher à la question du nombre de mandats mais nécessairement toucher à la question de la durée. Le mandat du Chef de l’Etat est de cinq ans, le mandat des députés est de cinq ans. Si vous voulez réviser la constitution ça voudrait dire implicitement que le délai de mandat de cinq ans ne peut pas être respecté. Mais deuxièmement ça veut aussi dire que pour les prochaines élections vous aller tabler sur quelle date pour la prise d’effet des fonctions du Chef de l’Etat et la prise d’effet des députés à l’Assemblée nationale ? »

 

Si les circonstances obligent à la faire il faut attendre le moment venu pour la faire dit le confrère de Me MBOLI GOUMBA. Anticiper à la date d’aujourd’hui pour parler de prorogation et prendre pour cause le coronavirus alors qu’on n’est pas en mesure de dire combien de temps le coronavirus va mettre et le mettre sous la force majeure ça pose un problème.

 

M Mathurin DIMBELE NAKOE  s’inquiète.

« Avec ce qui se passe aujourd’hui dit-il,  si le gouvernement devait édicter certaines mesures contraignantes qui empêchaient le déroulement normal du processus. Et qu’on arrive au 30 Mars 2021 sans que l’élection ait abouti qu’est-ce qu’on fait ? »

 

La prévoyance ne se discute pas en termes de révision de la constitution lui répond Me B FLEURRY HOTTO.

« Que l’Assemblée Nationale ou l’initiateur de ce projet de loi puisse faire une grande communication autour de cette question.

Nous sommes dans un Etat démocratique donc on ne devrait  pas avoir peur des débats.

On ne devait pas se limiter au niveau de l’Assemblée Nationale pour susciter des questions et donner des réponses. On aurait pu faire autour de cette question une table ronde. Là on peut discuter avec les partis politiques,  avec les organisations de la société civile, avec les organisations des droits de l’homme, avec les juristes, les praticiens du droit.et partir de ce moment on tamise, et reprend ce qui est essentiel pour pouvoir faire une projection sur un projet de loi

Que l’initiateur de ce projet de loi change de procédure. Qu’il essaie d’aller vers ses frères et sœurs  que sont les Centrafricains pour leur poser le problème. Essayer  non pas de s’imposer. Essayer non pas de se justifier. Mais essayer d’expliquer le bien-fondé de sa démarche et créer l’adhésion autour. C’est ce qui nous manque  en République Centrafricaine. On ne veut pas créer l’adhésion autour d’un projet. Cà c’est extrêmement  grave et s’emmène des frustrations.»

 

Conclusions

 

Maître Crépin MBOLI GOUMA et les Forces vives de la Nation doivent surmonter leurs divergences, saisir cette occasion pour aider l’Assemblée nationale à jouer son rôle en écoutant d’avantage les citoyens et en recherchant le plus souvent possible l’adhésion autour des projets de lois de la République. Les FVN font partie de la solution de la crise centrafricaine. C’est une des déclinaisons concrètes de l’UNITE nationale de la devise de la RCA.

 

Les Citoyens centrafricains veillent au bon fonctionnement de toutes les Institutions de la République conformément à la Constitution et être intransigeants.

C’est très difficile. La RCA se bat pour  sortir des décennies de dictatures c’est possible.

 

« Les Oubanguiens ont conscience qu’ils ont été exploités jusqu’ici et qu’entre autres, le programme des missionnaires est de les maintenir dans une quasi ignorance pour faciliter cette exploitation. Et moi, ma fierté est d’être vraiment l’élu d’un peuple qui a prouvé à tous qu’il savait dire « non » à l’esclavage, se rendant ainsi digne des autres peuples libres. Le Peuple centrafricain n’est hostile à aucun peuple. Il réclame simplement Egalité et Dignité dans la coopération avec tous les pays ». B BOGANDA  (17/06/1951)

 

Les Amis de Siloë Centrafrique

Le 23 Avril 2020