Quand l’honorable Abdoul Karim Meckassoua exige la démission de Firmin NGRÉBADA

Publié le 15 novembre 2019 , 6:54
Mis à jour le: 15 novembre 2019 6:54 pm

 

 

 

Bangui  (République centrafricaine) – CNC – L’ancien président de l’Assemblée nationale,  l’honorable Abdou Karim Meckassoua qui, depuis sa destitution au perchoir il y a un an, a finalement repris sa place parmi ses collègues députés, et c’est lors de l’interpellation du gouvernement pour les séances questions-réponses liées à la sécurité, aux infrastructures routières, à l’urbanisation, aux catastrophes naturelles qui frappent le pays ces derniers temps, que ce dernier en a profité pour demander au Premier ministre Firmin NGRÉBADA de quitter ses fonctions.

 

Même si le député du troisième arrondissement Abdou Karim Meckassoua n’a pas pu prononcer sa déclaration au nom de son groupe parlementaire  lors de cette interpellation du gouvernement pour le non-respect de la procédure des questions écrites ou orales adressées au Premier ministre, mais cela n’empêche pas le leader du mouvement politique Chemin de l’espérance de cracher ses quatre vérités aux autorités légitimes du pays.

L’ancien président de l’Assemblée nationale a fait une déclaration courte, mais saillante avec plusieurs raisons mentionnées pour demander au Premier ministre de démissionner, « mais comment assurer la liberté de notre peuple quand les autorités légitimes de notre État renoncent elles-mêmes à leur liberté, quand ces autorités se placent entre des mains étrangères au lieu de celles que les Centrafricains ont choisies, quand ces autorités pactisent avec des étrangers qui occupent notre territoire ? Comment promouvoir la justice pour tous, à commencer par les victimes de la crise, si les institutions et le corps judiciaire sont transformés en instrument de protection du pouvoir personnel et en arme de répression politique de l’opposition », a-t-il s’interroger.

Le député de la 1re circonscription du 3e arrondissement de Bangui sans  passer par le dos de la cuillère pour pointer du doigt accusateur le gouvernement d’échouer à répondre à l’aspiration du peuple à la liberté, à l’indépendance véritable, à la paix, à la justice et à la prospérité. « Il ne vous reste qu’à en tirer les conséquences », a précisé le député de la nation.

« Si vous aimez notre pays, faites-le, et faites-le immédiatement. Au lieu de persister dans les manœuvres dilatoires préjudiciables à la cohésion nationale. Je veux parler des campagnes de haine que vous financez, de la chasse aux citoyens libres et aux patriotes que vous entreprenez, de la politique de mépris des centrafricains, de leurs douleurs et de leur peine qui est la vôtre, bref de votre politique antinationale », a martelé Abdou Karim Meckassoua.

Pour toutes ces raisons évoquées parmi tant d’autres,  l’ancien allié du président Touadera a demandé au chef du gouvernement de jeter l’éponge pour sauver son honneur, « si vous avez encore un tout petit peu d’honneur Monsieur le Premier ministre, si vous aimez vraiment votre Patrie, quittez vos fonctions, partez, démissionnez et vous pourrez ainsi encore espérer laisser une toute petite trace dans l’histoire de votre pays non pas comme un pitoyable fossoyeur de ses intérêts, mais comme un homme politique qui aura su prendre ses responsabilités, et reconnaître qu’il a fait fausse route », a déclaré l’opposant centrafricain, Abdou Karim Meckassoua.

Il est à noter que depuis son éjection du perchoir de l’Assemblée nationale par ses pairs suite à une motion de censure du 28 octobre 2018, Abdou Karim Meckassoua,  l’un des soutiens de la première heure du Touadera entre les deux tours est désormais l’opposant du régime. Et un an après sa destitution, c’est ce mercredi le 13 novembre que le patron du Chemin de l’Espérance a repris sa place dans l’hémicycle pour prendre le lead de son groupe parlementaire.

 

Jefferson Cyrille Yapende  

©2019CNC

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

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