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Quand le directeur général adjoint de la Garde présidentielle restreint les visites aux députés Dominique Éphrem Yandocka

Quand le directeur général adjoint de la Garde présidentielle restreint les visites aux députés Dominique Éphrem Yandocka

 

Le député Dominique Yandocka, Président du parti ITA
Le député Dominique Yandocka, Président du parti ITA

 

 

Bangui, 25 mars 2024 (CNC)  

 Dans les dédales politiques et judiciaires de la République centrafricaine, un épisode criminel met en lumière les tensions entre le pouvoir et l’opposition. L’interdiction de rendre visite au député Dominique Éphrem Yandocka, détenu à l’infirmerie de la garde présidentielle à  Camp de Roux à Bangui, jette une ombre sur les droits humains et la justice dans le pays.

 

L’incident, marqué par la décision du directeur général adjoint de la garde présidentielle de limiter l’accès à Dominique Éphrem Yandocka uniquement à sa famille et à son avocat, révèle les limites imposées à la solidarité politique et à l’assistance juridique. Cette restriction est intervenue la semaine dernière, malgré l’autorisation judiciaire permettant à l’ancien Premier ministre et député Martin Ziguelé de se rendre visite à son collègue Dominique Éphrem Yandocka, illustrant une tension palpable entre les institutions de l’État.

 

Dominique Éphrem Yandocka, gravement malade, symbolise une figure centrale dans cette affaire. Son arrestation le 15 décembre dernier à son domicile à 4 heures du matin, et son accusation de tentative de coup d’État, considérées avec scepticisme par les observateurs internationaux et des entités telles que les Nations unies, soulèvent de profondes questions sur la liberté politique et la manipulation judiciaire en RCA.

 

Les appels à sa libération, de l’expert des droits de l’homme de l’ONU aux opposants politiques comme Anicet Georges Dologuelé en passant par le député Joseph Bendounga, mettent en évidence l’ampleur de la solidarité politique pour le député Dominique Éphrem Yandocka.

 

Le refus du régime de répondre à ces appels, décrits par certains proches du pouvoir comme un « sacrifice », ajoute une couche d’intrigue et de spéculation. L’état de santé précaire de Dominique Éphrem Yandocka et les conditions de détention douteuses exacerbent les craintes d’abus de pouvoir et de justice partielle.

 

Cette crise met en lumière les défis cruciaux auxquels est confrontée la démocratie en République centrafricaine. Les actions du directeur général adjoint de la garde présidentielle, qui a restreint les visites aux députés Dominique Éphrem Yandocka, représentent un symptôme plus large des tensions entre l’autorité de l’État et les libertés individuelles. Un suivi étroit de la part de la communauté internationale est crucial pour préserver la justice et les principes des droits de l’homme dans le pays.

 

Par Éric Azoumi

 

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