POUR TERMINER AVEC LES IMPASSES D’UN MANDAT DEVOYE : RASSEMBLONS-NOUS DANS UNE UNION NATIONALE

Publié le 3 juillet 2022 , 8:05
Mis à jour le: 2 juillet 2022 7:31 am

 

Rédigé par la Plateforme de Concertation et d’Action de la Diaspora Centrafricaine

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 4 juillet 2022

 

Jamais en ces temps modernes, Nation n’a été aussi maltraitée et malmenée par une gouvernance d’improvisations, d’impasses et de vacuité politique, telle l’œuvre de nos gouvernants envers nos populations.

L'opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l'Esperance, à droite. Photo combinée par CNC
L’opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l’Esperance, à droite. Photo combinée par CNC

 

Au sortir de la transition politique de 2013 à 2016, soit sept ans après les turbulences que nous avons connues, Centrafrique, notre patrie, demeure fébrile dans la structure de son état, toujours exposée à une discorde sociale et, en permanence, sans assurance dans le devenir de son existence. Or, Nul ne peut se permettre d’abuser durablement, indéfiniment et impunément de la patience de tout un peuple qui, en dépit de toutes les estocades subies, continue de rester et demeurer “Debout44.

  • – Le Président Faustin Archange TOUADERA et ses équipes ont atteint le paroxysme de

leurs incompétences à gouverner Centrafrique.

En politique, Nul ne peut gouverner un pays, s’il n’a la maîtrise de son histoire et la culture des enseignements à en tirer.

Les verrous constitutionnels introduits en 2015 dans la constitution, promulguée en 2016, ont une histoire. La constitution de 2016 et les verrous qui y sont contenus, ne sont ni l’œuvre du hasard ni un obstacle mis par un quelconque pouvoir exécutif, qui en serait à l’initiative et, encore moins, ils ne sont pas l’invention de supposés rédacteurs zélés.

  • – Les verrous, imposés dans le texte constitutionnel de Centrafrique, il faut le savoir, sont la

somme des demandes qui se sont exprimées par nos populations à l’occasion des “Consultations à la base“, précédant le Forum de Bangui. Ainsi donc, les verrous constitutionnels viennent des “tripes“ mêmes de nos compatriotes, les centrafricains et les centrafricaines. Ce sont nos populations qui ont décidé de corriger ainsi toutes les pratiques gouvernementales antérieures. Nos populations avaient, au regard des modes de gouvernances antérieures, décidé de mettre un terme à l’imaginaire de tout personnage qui se surprendrait, un jour, à se peindre en une personnalité exceptionnelle, une fois que les commandes de la nation lui auront été confiées, et chercherait à s’éterniser dans l’exercice des pouvoirs de l’Etat.

  • – Le Président TOUADERA et ses partisans n’ont rien compris dans la genèse des verrous constitutionnels. C’est pourquoi, ils sont et s’enlisent dans l’erreur. Les verrous constitutionnels n’ont jamais été conçus de la volonté d’une individualité, fusse-t-elle un homme ou une femme, encore moins un personnage politique. C’est donc fort des orientations des consultations à la base et des conclusions du Forum de Bangui, que le Conseil National de Transition, qui n’a jamais été conçue en termes d’une assemblée de majorités et d’oppositions, mais en une agora de toutes les corporations sociales, syndicales, politiques et territoriales de Centrafrique qui, ayant reçu mandat, par l’exécution de l’article 55 de la Charte constitutionnelle, de Transition, s’est chargé « d’élaborer et adopter un projet de Constitution à soumettre au peuple par voie de référendum ».

Ainsi donc, pour la première fois, dans l’histoire de Centrafrique, la Constitution promulguée le 30 mars 2016 est un texte fondateur consensuel, qui n’a connu aucun amendement après son écriture.

 

Sa principale caractéristique est d’avoir été la transcription d’un désir collectif et commun : Introduire des verrous dans la constitution, encadrant ainsi et strictement la gouvernance, possible, de tout citoyen à qui le peuple lui confierait un jour les commandes de notre nation.

  • – Le peuple souverain, pouvant défaire ce qu’il l’a fait, il ne pourra le réaliser que dans

l’observation d’un parallélisme des formes, dans les mêmes dispositions qu’en 2015 et selon les règles fixées par la constitution. C’est ce que le Président TOUADERA, son cabinet et leurs acolytes de l’assemblée nationale n’ont pas compris, ni intégrés.

  • – Les frasques du Président TOUADERA et les impasses multidirectionnelles dans lesquelles

butent ses gouvernements traduisent l’inaptitude du Président de la république à demeurer plus longtemps dans l’exercice de ses fonctions ;

  • – L’intérêt national n’a, en définitive, jamais été une préoccupation de Monsieur Faustin

Archange TOUADERA.

Il s’agit d’un forfait qui appelle l’application de l’article 47 de la constitution. Au regard de cette trahison, qui est un motif justifiant une destitution, que l’objectif de l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes appelle, en dernier ressort, à une désobéissance civile, populaire, pacifique et continue afin que Faustin Archange TOUADERA se démette, de lui-même, de l’exercice de ses fonctions.

C’est pourquoi, à ces heures décisives de l’histoire de notre nation,
La COSCIPAC nous oblige :

VOX POPULI VOX DEI

Le Président Faustin Archange TOUADERA et ses partisans doivent désormais tirer, eux-mêmes, les conséquences de leurs échecs et qu’ils se rendent à l’évidence de leur inaptitude à demeurer à la gouvernance de Centrafrique.

Il est désormais temps de restituer, dans la paix et dans la concorde, au Peuple souverain, les commandes de sa propre destinée, pour qu’il en décide.

Le 29 juin 2022

Pour la Plateforme des « Forces citoyennes »

Me MBOE Dédé-Vianney celi tes. synergies@gmail.com

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