Pour le GTSC, l’augmentation des nouveaux prix du carburant n’est pas acceptable et ne saurait être cautionnée. Il lance un ultimatum au gouvernement

 

 

Bangui, République centrafricaine – 48 heures après la décision du gouvernement d’augmenter de plus de 60% les prix des produits pétroliers à la pompe, certains partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile commencent à réagir. Après le BRDC, c’est le tour du groupe du travail de la société civile, le GTSC. Pour cette organisation de la société civile, cette décision du gouvernement n’est pas acceptable et ne saurait être cautionnée.  

Ci-dessous, l’extrait de sa déclaration :

Paul Crescent Beninga, Porte-parol Gtsc
Paul Crescent Beninga, Porte-parol Gtsc. Photo CNC.

 

 

Déclaration du GTSC relative à l’augmentation abusive des nouveaux prix

à la pompe des produits pétroliers

C’est avec un grand étonnement que le GTSC, à l’exemple de tout le peuple centrafricain, a appris la décision, par arrêté interministériel du 03 janvier 2023, du gouvernement d’augmenter de plus de 50% les prix à la pompe des produits pétroliers. Tant il est vrai que les difficultés auxquelles l’Etat est confronté justifieraient le réajustement des prix à la pompe des produits pétroliers, il n’en demeure pas moins que les nouveaux prix sont exorbitants et relèvent d’une pratique d’arnaque et d’escroquerie. D’autant plus qu’aucune mesure sociale n’a, jusqu’ici, été prise afin d’atténuer les conséquences combien néfastes de cette décision unilatérale et « économicide ».

Le principal enseignement tiré de cette décision est le cynisme dont fait preuve le gouvernement que dirige monsieur Félix Moloua à l’égard le peuple centrafricain. Le peuple est de nos jours doublement martyrisé : il est, d’une part, victime expiatoire des groupes armés dont certains responsables sont dans le gouvernement, et, d’autre part, pillé et asphyxié par son propre gouvernement.

En l’état, cette décision n’est pas acceptable et ne saurait être cautionnée. Le GTSC s’interroge sur la démission collective des élus de la nation sur une question aussi sensible et vitale. Les députés ont-ils tourné le dos au peuple centrafricain ? Qui d’autre que les élus de la nation pour voler au secours d’un peuple en détresse ? Chers députés, prenez votre courage et votre responsabilité, interpelez ce gouvernement dont nombre de ministres sont des commerçants de fait, de grands trafiquants de produits pétroliers et démettez-le. Cette hausse est destinée à faire déserter les stations-services et à encourager la contrebande qui leur profite.

 

Le GTSC invite :

  • Le Président de la République, Chef de l’Etat à entendre le cri de cœur de son peuple. Il apparait urgent d’ouvrir de véritables négociations avec les partenaires sociaux afin de revoir à la baisse les nouveaux prix à la pompe des produits pétroliers.
  • Les fonctionnaires, les commerçants, les chauffeurs des bus et taxis, les pilotes des taxi- motos, les leaders d’opinion, les responsables des partis politiques et des organisations de la société civile, bref, le peuple centrafricain du nord au sud, de l’est à l’ouest à se mobiliser comme un seul Homme pour dire non à cette forfaiture si d’ici là rien n’est fait.
Le Porte-Parole

 

 

Dr Paul-Crescent BENINGA

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