Opportunité perdue : Les enjeux de l’annulation du financement d’un milliard de francs CFA de la Banque mondiale pour l’eau en Centrafrique

Publié le 7 février 2024 , 5:10
Mis à jour le: 7 février 2024 5:25 pm

Opportunité perdue : Les enjeux de l’annulation du financement d’un milliard de francs CFA de la Banque mondiale pour l’eau en Centrafrique

 

problème d'eau à Bangui et les gens se rassemble autour de robinet
Les gen se rassemblent autour d’une fontaine d’eau dans la capitale Bangui. Photo CNC

 

 

Bangui, 08 février 2024 (CNC) – Les compétences cachées des autorités au pouvoir à Bangui en République Centrafricaine s’affichent peu à peu. Cette République centrafricaine confrontée à un défi critique d’accès à l’eau potable et à l’électricité, la Banque mondiale a financé un projet de grande envergure pour l’amélioration des services d’eau et de l’électricité pour sa population. Mais l’incompétence des autorités au pouvoir ont conduit la Banque mondiale à clôturer et annuler le 30 juin 2023, le solde de l’argent non décaissé. La République centrafricaine laisse ainsi évaporer une opportunité cruciale.  

 

C’est dans une correspondance en date du 22 janvier 2024 que cette perte incompréhensible, selon les termes du Premier ministre Moloua s’est mise à la portée du public. Dans sa correspondance, le Premier Ministre a annoncé à son ministre de l’Energie l’annulation d’un financement de la Banque Mondiale destiné à améliorer les services d’eau. Cette annulation, survenue le 30 juin 2023, met en lumière des questions urgentes sur la gestion des fonds et les priorités du gouvernement en matière d’eau potable.

 

 

 

La correspondance, enregistrée sous le numéro 2070 MODERNA le 23 janvier 2024, révèle les détails essentiels de cette opportunité perdue. Le Premier Ministre Félix Moloua souligne les goulots d’étranglement dans la mise en œuvre du projet et demande des explications sur les responsabilités des différents acteurs. Cette perte inexplicable de 1,2 milliard de FCFA suscite des préoccupations quant à la manière dont des projets cruciaux sont gérés au sein du gouvernement de Faustin Archange Touadera.

 

Les problèmes d’organisation et le manque de suivi du Premier Ministre sur ce projet sont évidents, mettant en évidence des défaillances au niveau le plus élevé de la gouvernance. La concentration du Ministre de l’Énergie, M. Bertrand Arthur Piri, sur des activités lucratives comme l’importation de produits pétroliers, au détriment de projets vitaux tels que l’eau potable, soulève des interrogations sérieuses sur les priorités gouvernementales.

 

La situation difficile de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) est également mise en lumière. Les obstacles auxquels la SODECA est confrontée dans la fourniture d’eau soulignent l’importance du financement perdu. Ce détail approfondi expose les difficultés rencontrées par la SODECA et la manière dont ce financement aurait pu être crucial pour améliorer ses équipements et étendre la distribution d’eau.

 

La perte de cette opportunité de financement révèle des lacunes profondes dans la gestion des projets cruciaux en République Centrafricaine. Il est impératif de remédier à ces déficiences pour garantir que l’accès à l’eau potable, essentiel à la vie quotidienne de la population, ne soit plus sacrifié au profit d’intérêts personnels. Les yeux sont maintenant tournés vers le gouvernement pour des actions correctives visant à rétablir la confiance du public et à garantir une utilisation efficace des financements futurs.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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