Mokhtar Bel Mokhtar, la chute brutale d’un criminel très violent
Bangui, CNC. Le décès brutal de Mokhtar Bel Mokhtar, membre éminent de la milice Rekin et architecte de multiples assassinats politiques en République centrafricaine, démasque l’existence d’un réseau criminel sophistiqué au cœur même du pouvoir de Faustin Archange Touadera.
Des circonstances de décès troublantes du sulfureux Mokhtar Bel Mokhtar
La version officielle évoque un malaise à Damara suivi d’un décès à l’hôpital communautaire. Cependant, des sources indépendantes affirment que Mokhtar Bel Mokhtar aurait succombé sur place suite à une réunion houleuse : « Il s’est effondré après une vive discussion. Le verre qu’il venait de boire a mystérieusement disparu, ce qui renforce la thèse de l’empoisonnement », confie un témoin présent sur les lieux.
Mokhtar Bel Mokhtar : un architecte de la terreur d’État
Nos investigations révèlent l’implication directe de Mokhtar Bel Mokhtar dans une série de crimes commandités. Frère du sulfureux homme d’affaires Sani Yalo, il coordonnait la branche musulmane de la milice Rekin tandis que Rodolphe Doneng, actuel ministre de la Jeunesse, dirigeait la section chrétienne.
Le nom du duo Mokhtar-Doneng apparaît notamment dans l’assassinat atroce de Nadia Carine Fornel Poutou, présidente de l’Association des femmes juristes, brûlée vive avec ses trois enfants en juin 2021. « C’était une mission commandée par Wagner. Pour chaque crime, nous recevions un paiement », avoue un ancien milicien Rekin.
Mokhtar Bel Mokhtar : une carrière criminelle documentée
Le 20 janvier 2021, Mokhtar Bel Mokhtar participait à l’enlèvement d’Aladji Issa Manou au siège du MCU au quartier Malimaka. Cette opération, menée avec son frère Sani Yalo, visait à éliminer un concurrent dans le commerce de bétail. Le corps de la victime n’a pas pu être retrouvé jusqu’à ce jour par sa famille. Certains affirment que celui-ci aurait été retrouvé exécutée à Landja-Mboko dans le septième arrondissement de Bangui.
Plus récemment, Mokhtar coordonnait avec Wagner des opérations d’enlèvement dans le quartier PK5 du troisième arrondissement de Bangui. Il est notamment impliqué dans l’exécution de dix soldats FACA et la disparition de huit civils début mai 2024.
Un système mafieux institutionnalisé
À la tête de l’association “Touadera ma Sécurité” (ATS), Mokhtar Bel Mokhtar bénéficiait d’une protection totale du régime : « Il était l’exécutant parfait pour les basses œuvres du pouvoir. Sa proximité avec Wagner et son frère Sani Yalo lui garantissait l’impunité », explique un analyste politique centrafricain.
Son rôle dans les enlèvements, assassinats et rackets démontre l’existence d’un système où crime organisé et politique fusionnent. La présence au gouvernement de ses complices comme Rodolphe Doneng prouve que cette structure reste intacte.
Les zones d’ombre sur la mort de Mokhtar Bel Mokhtar persistent
Sa mort soudaine engendre de nouvelles questions : « Qui a commandité son élimination ? Quels secrets risquaient-ils d’être révélés ? », s’interroge un activiste des droits humains.
Si certains y voient un règlement de comptes interne, d’autres évoquent une possible purge au sein du système. « Sa disparition arrange beaucoup de monde au sommet de l’État », note un observateur politique.
L’urgence d’une enquête internationale
Cette affaire démontre la nécessité d’une investigation indépendante sur les crimes politiques en Centrafrique. Seule une enquête internationale permettrait de démanteler ce système mafieux qui gangrène l’État jusqu’à son sommet.
Par Alain Nzilo
Directeur de publication
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