Marche de la honte, des scènes de spectacles honteux observés dans certaines villes de provinces

 

Rédigé par Gervais Lenga

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 10 août 2022

 

Bangui (République centrafricaine) – Les scène de spectacle honteuses observées dans certaines villes de province et à Bangui lors de la marche du soutien au référendum constitutionnel organisé par le pouvoir de Bangui poussent les Centrafricains à se demander les raisons exactes de cette organisation.

Marche du soutien au référendum constitutionnel du 6 août 2022
Marche du soutien au référendum constitutionnel du 6 août 2022

 

La marche de la honte

 

Si à Bangui certains partis politiques d’opposition dénoncent l’utilisation frauduleuse de leurs logos sur des banderoles à des fins propagandistes lors de la marche du samedi 6 août 2022, dans certaines villes de province, les autorités se sont livrées à des spectacles dignes d’un film ivoirien. Pour des miettes, certaines « autorités » se ridiculisent, au point de faire la honte à toute la nation

D’après maître Crépin Mboli-Goumba,  « Notre État n’est pas seulement en lambeaux, en termes d’infrastructures. C’est pire. L’administration est ouvertement au service du pouvoir. Les préfets et sous-préfets obligent nos compatriotes à manifester pour réviser la constitution. Peut-on organiser des élections impartiales? ».

Et c’est encore plus grave si l’on se rend dans certaines grandes villes du pays.

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La marche du soutien au référendum organisée par le parti au pouvoir à Damara avec une poignée de ses militants présents comme les militants du MLPC
La marche du soutien au référendum organisée par le parti au pouvoir à Damara avec une poignée de ses militants présents comme les militants du MLPC

 

À Damara, ville d’origine du Président de la République, par exemple, les autorités locales ont fait marcher des enfants mineurs avec des pancartes avec des logos de certains partis d’opposition. Plus spectaculaire encore, à  Bossangoa, il n’y avait pas de marche, mais des séances de photos. On ramasse quelques têtes et on les fait marcher 50 mètres justes pour les filmer et publier les images sur les réseaux sociaux. Ces individus, leur nombre ne dépasse difficilement 10.

À Carnot, le proviseur mobilise ses élèves pour marcher contre un billet de 500 francs CFA.

À Bouar, le député Pabandji a fait venir seulement 3 enfants et quelques adultes de Baboua et des villes environnantes pour manifester à Bouar, mais c’est la honte totale. Certains ne savent même pas ce qu’ils faisaient dans la ville.

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D’ailleurs, l’opposant maître Crépin Mboli-Goumba a bien précisé.

« Aucun régime ne devrait jamais pousser l’indécence au point de profiter de la misère de son peuple pour l’exploiter à des fins égoïstes ». Selon lui, les manifestants se sont réveillés le lendemain et les 1000 francs  reçus pour marcher ont disparu, et les problèmes du pays restent intacts.

 

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