Macron, président chef de guerre, candidat en chaussons
Texte par: Libération
Publié par:Corbeaunews Centrafrique
Le chef de l’Etat fait campagne par intermittence, happé par son agenda international. Ultrafavori, il ne se risque guère à la confrontation avec ses adversaires.
Dans l’épisode 2 de sa trépidante série promotionnelle, Le Candidat, Emmanuel Macron livre une leçon de vie sur le chemin de son QG de campagne : «Les erreurs, on les fait quand on pense qu’il n’y plus de risques». Et l’ultrafavori des enquêtes d’opinion d’alerter ses soutiens sur «les moments de doute et les moments difficiles» qu’ils devront affronter dans la campagne. Comme s’ils en doutaient ?
Certes, l’invasion de l’Ukraine a différé l’entrée en campagne du Président et rendu infernal le quotidien de ses équipes. «Avant la guerre, les séquences étaient pré-écrites, ils ont dû tout bouger», raconte une députée LREM. Dans les couloirs du «Rocher», QG des troupes macronistes, les conseillers ne cessent de s’excuser : «à ce stade, on ne sait pas», «rien n’est stabilisé». Aucune visibilité n’est donnée aux pontes de la majorité qui veulent en être : «Je n’arrête pas de leur demander des dates repères, râle l’un d’eux. Je ne sais pas à midi ce qu’ils feront à 17h.» Le bruit d’un premier meeting à Pau, chez François Bayrou, jeudi prochain, a encore le temps d’être plusieurs fois démenti, tout comme la piste d’une livraison du programme autour du 20 mars.
«Il a l’air très fatigué, marqué»
La campagne devait se couler dans les interstices du planning international du chef de l’Etat. Mais les créneaux manquent. Mercredi dernier, un déplacement au pied levé a été évo…