L’Indépendance africaine est-elle Indépendante ?

Publié le 27 août 2020 , 12:52
Mis à jour le: 27 août 2020 12:52 am
Défilé militaire du 01 mai 2019 sur l'avenue des martyrs à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata
Défilé militaire du 01 mai 2019 sur l’avenue des martyrs à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata

 

Par Angèle Kanzoro

Bangui, République centrafricaine, jeudi 27 août 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les indépendances africaines ont connu des moments très tendues pour s’obtenir. Malheureusement, elles ont été accordées. Mais à voir de près cette faveur, l’usage que nous faisons d’elle, est plus qu’alarmiste. Pourquoi ?

 

Le désarroi qui habite l’Afrique à l’ère de la reconnaissance internationale, est le fait que des Africains qui ont eu la chance de mener le continent, se paie le luxe d’aller mourir en France. On laisse entendre que ces soins que l’on donne ou reçoit dans ce petit coin, assure la vie éternelle. Grosse erreur ! L’on sait que les patients qui vont là-bas reviennent le plus souvent les pattes en avant. Cela veut dire que ce sont des cadavres que l’on nous ramène de l’ancienne métropole. Doit-on toujours croire à ces illusions que l’on brandit pour nous effacer chez le mauvais maître qui nous aura fait voir tout le mal du/au monde ?

Le souci qui fait paraître cette page, remonte au décès de LISSOUBA. Cet homme, ce généticien  a fait instaurer dans son pays la démocratie. Le Congo Brazzaville à son époque a connu ce que le Président MITTERAND a considéré comme condition compatible de l’aide occidentale. Le Congolais avait maîtrisé la leçon. Il a été un élève studieux et plus qu’obéissant. Le politique a introduit cette formidable notion chez lui, au Congo Brazzaville. Dommage ! Pour des sacro-intérêts, cette même France l’a éconduit des affaires politiques par le président Jacques CHIRAC. Et la philosophie de la DEMOCRATIE ?

Que les hommes politiques négro-africains se creusent la tête et pensent à faire de leur terre natale un paradis terrestre où ils peuvent mourir en paix comme en Europe. Combien d’hommes, de femmes et d’enfants meurent chez les humains qui oublient que le mal n’est l’apanage de personne ?  Il atteint l’univers qui se soumet à lui à tout instant. Mourir en Afrique, Asie, Amérique et partout, veut dire le même cadavre que l’on enterre ou que l’on met sous la terre. Alors, pourquoi vouloir aller se donner la fin, surtout chez des gens qui vous auront fait voir le malheur au fond de la mer ?

Les politiques de l’heure et ceux à venir, réfléchissons un peu et mourons chez nous-mêmes. Les nôtres auront le temps de pleurer à merveille. « L’Art est Nègre et la Morale, Occidentale » ?

 

 

 

 

 

 

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