L’incident autour de la résidence du chef de l’État, la Minusca refuse une enquête conjointe proposée par le gouvernement

Publié le 3 novembre 2021 , 8:35
Mis à jour le: 3 novembre 2021 5:57 pm

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 4 novembre 2021, 02:49:15 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Dix Casques bleus égyptiens non armés de l’Unité de Police constituée égyptienne de la MINUSCA ont été blessés par balle, dont deux grièvement, dans l’après-midi du lundi 1er novembre à Bangui par des éléments de la garde présidentielle. Un incident qui avait couté la vie à une jeune fille de 18 ans, dont les deux parties ont donné leur version des faits. Mais le gouvernement, dans un communiqué, a appelé la mission de l’ONU en RCA (Minusca) à une ouverture immédiate d’une  enquête  conjointe, ce que cette dernière refuse.

Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA. Crédit photo : CNC.
Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA. Crédit photo : CNC.

 

Selon le gouvernement, Trois (03) mini-bus de la MINUSCA rentraient de l’aéroport Bangui M’poko en convoi unique à leur base située non loin du domicile du Président de la République, Chef de l’état. Un des bus se serait égaré. Le chauffeur qui semblait ne pas connaître le chemin se retrouve dans le dernier périmètre interdit, zone de sécurité de la résidence du Président de la République. Dans le véhicule les occupants prenaient des photos de la résidence à quelle fin nous ne savons. La garde présidentielle s’en rend compte et tente d’interpeller le chauffeur qui refuse d’obtempérer en prenant la fuite. Dans sa course effrénée, il heurte mortellement la jeune fille en la trainant sur plus de vingt (20) mètres. Les éléments de la sécurité présidentielle ayant aperçu la fille sous le bus auraient fait des tirs de sommation en l’air ainsi que dans les pneus du véhicule pour le stopper mais en vain. Malheureusement ces tirs auraient occasionné des blessés dans le bus de la MINUSCA.

Or, la Minusca, de son côté, explique que la version donnée par le gouvernement est totalement erronée et ne reflète pas la réalités des faits. D’après elle, „ Dix Casques bleus égyptiens non armés de l’Unité de Police constituée égyptienne de la MINUSCA, ont été blessés par balle, dont deux grièvement, dans l’après-midi du lundi, 1er novembre, à Bangui par des éléments de la garde présidentielle.

Selon la Minusca, ces Casques bleus sont arrivés le 1er novembre à l’aéroport international de Bangui M’Poko, dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes en RCA. Ils  étaient en direction de leur base quand ils  ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés.

C’est ainsi que dans sa tentative de retrait de la zone, située à 120 mètres environ de la résidence présidentielle, le bus de l’Unité de Police constituée égyptienne a heurté une femme qui a perdu la vie. Une délégation de la MINUSCA a déploré l’accident et présenté ses condoléances à la famille de la victime lors d’une rencontre en fin de journée.

« La MINUSCA condamne fermement ce qui apparaît être une attaque délibérée et inqualifiable que rien ne justifie ».

Ainsi, ce mercredi 3 novembre, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Bangui, le porte parole de la Minusca a ainsi rejeté  l’idée du gouvernement  centrafricain à mener une enquête conjointe.

« Pour ce qui est de l’enquête,  même s’il y’a eu des contacts  normaux  entre le gouvernement et la Minusca à travers différents ministères,  la Minusca fera ses propres investigations. Pas d’enquête  conjointe »,, ajoute Monsieur Vladimir Monteiro, porte parole de la Minusca.

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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