L’exclusion : une faiblesse cruelle aux conséquences violentes

L’exclusion : une faiblesse cruelle aux conséquences violentes

Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du parti PATRIE
Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du parti PATRIE, Coordinateur du BRDC

 

Bangui, 29 mai 2023 (CNC) – Dans un tweet publié dimanche 28 mai, Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du parti PATRIE et Coordinateur du BRDC, soulève une question profonde et pertinente : l’exclusion. Selon lui, cette pratique est une manifestation de faiblesse, une conviction que nous sommes inférieurs face à l’autre, même lorsque les conditions sont égales. L’exclusion est un constat douloureux de tout ce que nous ne serons jamais, malgré les apparences trompeuses. Cependant, il nous avertit également que cette exclusion est la première étape vers la violence, un exutoire pour les faibles.

 

Le sentiment d’infériorité et la violence 

 

Lorsque nous excluons quelqu’un, nous lui faisons sentir qu’il n’est pas à la hauteur, qu’il ne mérite pas d’appartenir à notre cercle. Cela peut être basé sur des différences de classe sociale, d’origine ethnique, de genre, de croyances religieuses ou de toute autre caractéristique qui nous semble étrangère. En agissant ainsi, nous exprimons notre propre sentiment d’insécurité et d’infériorité. En rejetant l’autre, nous essayons de nous rassurer sur notre propre valeur et notre place dans la société.

Cependant, comme le souligne Maître Mboli-Goumba, cette exclusion ne reste pas simplement une manifestation d’ego fragile. Elle sert également de catalyseur à la violence. Lorsqu’une personne est exclue et marginalisée, elle se sent dépossédée de sa dignité et de ses droits fondamentaux. Cette privation peut engendrer une frustration intense et un profond sentiment d’injustice. Lorsque ces émotions ne sont pas canalisées de manière constructive, elles peuvent se transformer en violence, qui devient l’exutoire de ceux qui se sentent faibles.

 

Les conséquences sociales et individuelles :

 

Au-delà des conséquences directes sur les individus exclus, l’exclusion a également des répercussions néfastes sur la société dans son ensemble. Lorsque des groupes entiers sont marginalisés, la cohésion sociale est mise à mal. Les divisions se creusent, les tensions augmentent et la confiance mutuelle se détériore. Cette fragmentation sociale peut entraîner des conflits, des troubles civils et des violences communautaires.

Sur le plan individuel, les conséquences de l’exclusion sont tout aussi graves. Les personnes exclues peuvent souffrir d’une baisse de l’estime de soi, d’une dépression, de l’anxiété et même de pensées suicidaires. Elles peuvent être amenées à internaliser la stigmatisation et à se sentir condamnées à une existence perpétuelle de rejet.

 

La nécessité de la compréhension et de l’inclusion :

 

Face à ces sombres conséquences, il est essentiel de promouvoir la compréhension et l’inclusion. Il est temps de reconnaître que la diversité est une richesse et que la véritable force réside dans notre capacité à accepter et à célébrer nos différences. Plutôt que de chercher à exclure, nous devons nous efforcer de construire des ponts et de favoriser la solidarité entre les individus et les communautés.

L’inclusion ne signifie pas simplement une tolérance passive, mais une réelle volonté d’écouter, de comprendre et de valoriser les perspectives différentes. Cela exige des efforts constants pour déconstruire les préjugés, les stéréotypes et les discriminations systémiques. Cela nécessite également un engagement en faveur de l’égalité des chances et de l’accès aux ressources pour tous.

Par Alain Nzilo

Directeur de Publications

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