L’État complice : Cryptomonnaie en Centrafrique, un fiasco sous la protection des autorités

L’État complice : Cryptomonnaie en Centrafrique, un fiasco sous la protection des autorités

 

Devant l'agence de cryptomonnaie à Bangui ce mardi 10 octobre 2023
Devant l’agence de cryptomonnaie à Bangui ce mardi 10 octobre 2023

 

 

 

Bangui, 13 octobre 2023 (CNC) – La République centrafricaine a récemment été secouée par un scandale financier qui a fait de nombreuses victimes parmi ses citoyens. Une année seulement après l’adoption de la loi qui faisait de la cryptomonnaie l’une des monnaies nationales du pays, l’entreprise “La clé du succès”, gérée par des ressortissants nigérians, a orchestré une gigantesque escroquerie. Cet événement soulève des questions essentielles sur la responsabilité de l’État dans la protection de ses citoyens contre de telles fraudes.

 

Les investisseurs centrafricains, en quête de profit et attirés par les promesses de gains faciles, ont été les premières victimes de cette entreprise. Des centaines d’entre eux ont perdu leurs économies, et les propriétaires de “La clé du succès” demeurent introuvables. Le désespoir et la colère des épargnants ont conduit à l’organisation d’une action en justice contre l’État pour complicité présumée dans cette escroquerie. Il est temps de se pencher sur la défaillance des autorités et des mécanismes de contrôle en République centrafricaine.

 

D’abord, il est important de noter que l’affaire de détournement de fonds orchestrée par “La clé du succès” continue de s’aggraver. Des centaines de personnes ont manifesté devant l’agence de cette entreprise pour exprimer leur mécontentement et leur inquiétude quant à la perte de plusieurs millions de francs. La question qui se pose ici est la suivante : où étaient les structures de contrôle de l’État et la justice centrafricaine pendant tout ce temps ?

 

Deux jours après que les responsables de l’entreprise aient disparu avec l’argent des investisseurs, les victimes sont en quête de réponses. Les interrogations se portent sur le système de régulation étatique qui aurait dû empêcher de telles escroqueries de se produire. Le risque de blanchiment d’argent est manifeste, et il est clair que cette structure échappe au contrôle de l’État, représentant ainsi un danger pour l’économie nationale.

 

Les victimes sont légitimement en colère et réclament réparation, à savoir le remboursement de leur argent. Elles se sont réunies pour former un conseil de défense de leurs droits et mettent la pression sur le gouvernement pour obtenir justice. Ces citoyens ont investi leur argent dans la cryptomonnaie en toute confiance, croyant que le gouvernement avait accordé son approbation à cette entreprise. Ils méritent des réponses et une réparation immédiate.

 

Le gouvernement centrafricain doit prendre la responsabilité de ses actions, ou de son inaction, dans cette affaire. Les investisseurs de “La clé du succès” ont été victimes d’une escroquerie qui aurait pu être évitée si des contrôles adéquats étaient en place.

Une note particulièrement inquiétante est le fait que la directrice de l’entreprise, Mme Mariam Aboubakar, soit escortée par des forces de l’ordre lors de ses déplacements à Bangui. Comment peut-il être acceptable que des forces de l’ordre soient mises à la disposition de personnes impliquées dans une affaire d’escroquerie de cette envergure ? Cela soulève des questions sérieuses sur l’intégrité des liens entre l’entreprise et les autorités.

 

 

Il est temps pour le gouvernement centrafricain de prendre des mesures immédiates pour résoudre ce scandale financier, réparer les victimes et garantir que de telles fraudes ne se reproduiront pas. L’État a une responsabilité envers ses citoyens, et il doit agir en conséquence pour restaurer la confiance du public et rétablir l’ordre dans le secteur de la cryptomonnaie en République centrafricaine.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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