L’ETAT ACTUEL DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE

Publié le 15 octobre 2014 , 8:34
Mis à jour le: 15 octobre 2014 8:34 pm

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Aristide BRIAND REBOAS
Aristide BRIAND REBOAS en Corée du Sud

L’ETAT ACTUEL DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE

Le caractère universel des droits de l’homme se vérifie aussi en Afrique. L’Afrique a aussi adopté ce concept selon lequel tout être humain possède des droits universels que nul individu, nul Etat, nulle religion ne peut remettre en cause. Chaque société doit se plier à l’exigence du respect des droits de l’homme. Les droits de l’homme sont attachés à tout individu. Ils sont sacrés.

Tous les êtres naissent libres et égaux en droits et devoirs. Aucune caste, aucune race, aucun peuple n’est supérieur à l’autre. La justice sociale, l’égalité sociale sont des principes liés aux droits de l’homme. Toute forme d’oppression est contraire aux droits de l’homme.

Les droits de l’homme sont consacrés dans chaque continent, chaque Etat et reconnus par les organisations internationales et les ONG comme sacrés et universels. Sur le plan international, les droits de l’homme sont affirmés dans plusieurs conventions.

En Afrique, les droits de l’homme sont affirmés dans les textes constitutionnels et législatifs.

Au niveau de l’Union Africaine, organisation panafricaine, plusieurs textes sont consacrés aux droits de l’homme :

–      Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance du 25 octobre 2011 et entré en vigueur le 15 février 2012 ;

–      Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique du 25novembre 2003 et entré en vigueur le 20 novembre 2005 ;

–      Acte Constitutif de l’Union Africaine du 11 juillet 2000 et entré en vigueur le 26 mai 2001 ;

–      Protocole relatif à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples du 10 juin 1998 et entré en vigueur le 25 janvier 2004 ;

–      Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant du 01 juillet 1999 et entré en vigueur le 29 novembre 1994 ;

–      Charte Africain des droits de l’homme et des peuples du 27 juillet 1981 et entré en vigueur le 21 octobre 1986 ;

–      Convention de l’Union Africaine régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés an Afrique du 10 septembre 1969 et entré en vigueur le 20 juin 1974.

L’Union Africaine dispose d’un organe spécial consacré aux droits de l’homme sur le continent. C’est la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Cet organe a été institué par La Charte africaine. La Commission a été inaugurée le 2 Novembre 1987 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Secrétariat de la Commission a par la suite été situé à Banjul, en Gambie.

Outre l’exécution de toutes autres tâches qui peuvent lui être confiées par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, la Commission est officiellement chargée des trois principales missions ci-après :

–      la protection des droits de l’homme et  des peuples ;

–      la promotion des droits de l’homme et des peuples ;

–      l’interprétation de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est composée de onze (11) membres élus au scrutin secret par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement pour un mandat de six (6) ans renouvelable.

La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples peut créer des mécanismes subsidiaires tels que les rapporteurs spéciaux, des comités et des groupes de travail. La création et la composition de ces mécanismes subsidiaires peuvent être déterminées par consensus, à défaut de quoi, la décision doit être prise par vote.

La Commission doit déterminer le mandat et les termes de référence de chaque mécanisme subsidiaire. Chaque mécanisme subsidiaire doit présenter un rapport sur ses travaux à la Commission à chaque session ordinaire de la Commission.

Il existe une collaboration entre l’Union Africaine et les ONG dans le domaine des droits de l’homme.

Les ONG jouent un rôle important dans les activités de la Commission. Principalement, ils attirent l’attention de la Commission aux violations de la Charte, envoient des communications au nom de particuliers, surveillent si les activités des Etats sont conformes avec la Charte, et contribuent à la sensibilisation sur les activités de la Commission en organisant des conférences et autres activités.

Les ONG participent à des séances publiques de la Commission et s’engagent dans la procédure de rapportage en soumettant des rapports dans la vulgarisation des Observations finales.

Depuis 1988, la Commission a octroyé le statut d’observateur aux ONG. ONG ayant le statut d’observateur auprès de la Commission sont tenus de soumettre un rapport de leurs activités tous les deux ans.

Ainsi les droits de l’homme constituent une grande préoccupation pour l’Union Africaine. Mais au niveau des Etats africains, beaucoup de violations des droits de l’homme sont régulièrement enregistrés par les organisations de défense de droits de l’homme notamment par Amnesty International et la Fédération Internationale des Droits de l’homme (FIDH). Les droits de l’homme sont violés surtout dans les zones de conflit. Des actes de tortures, viols et sévices sexuels, exécutions sommaires, enlèvements, séquestrations sont le lot quotidien des populations vivant dans les zones de conflit.

         Mais qui dit droits de l’homme, dit aussi et surtout DROIT A L’EDUCATION. Car un être non cultivé est un être qui ne peut connaître tous ses droits et devoirs. On peut prendre l’exemple de la République Centrafricaine. Dans ce pays, l’éducation a été mise de côté. Le mérite a été mis de côté. L’école républicaine est mise de côté. Aujourd’hui, c’est plutôt l’école des armes qui permet aux gens de réussir à accéder aux postes de responsabilité politique et administrative. Quand quelqu’un prend les armes en Centrafrique, tire, tue, on le prend en considération. On négocie avec lui. On lui donne ce qu’il veut. Pendant ce temps là, ceux qui se sont battus pour faire des études, et acquérir des connaissances sont mis de côté.

Par: Aristide BRIAND REBOAS

         Spécialiste en Sécurité

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