Les Tchadiens ayant fui la RCA, bloqués au Cameroun et au Congo Brazzaville rentrent chez eux

Publié le 1 septembre 2014 , 9:56
Mis à jour le: 1 septembre 2014 9:56 am

Publié par: Corbeau News Centrafrique.

La fuite de la population suite aux violences à Bangui

L’explosion de la violence en République centrafricaine (RCA) en décembre 2013 a déplacé plus d’un million de personnes à la fois à l’intérieur du pays et dans les pays voisins.

Avec plus de 109 000 nouveaux arrivants enregistrés par l’OIM au Tchad à ce jour, ce pays voisin a accueilli le plus grand nombre de rapatriés, de réfugiés et de ressortissants étrangers.

Cependant, de nombreux migrants tchadiens restent bloqués au Cameroun et au Congo Brazzaville voisins. Au cours des deux derniers mois, en coordination avec les gouvernements du Tchad, du Cameroun et du Congo Brazzaville, l’OIM a organisé le retour en toute sécurité de quelque 1 500 Tchadiens qui ont fui la RCA et sont ensuite restés bloqués au Cameroun et au Congo Brazzaville.

Le groupe comportait 20 enfants non accompagnés et séparés de leurs parents, que l’OIM a renvoyés vers l’UNICEF qui tentera de localiser leur famille et de les réunifier au Tchad.

Environ 1 350 migrants tchadiens ont été évacués du Cameroun à bord de trois convois routiers de l’OIM qui sont arrivés au Tchad les 23 juillet, 8 et 21 août 2014. Quelque 150 autres ont été rapatriés par avion vers le Tchad depuis le Congo Brazzaville à bord de trois vols affrétés par l’OIM qui sont arrivés au Tchad les 24, 25 et 26 août 2014.

Les convois routiers ont connu des difficultés logistiques pour atteindre les zones isolées telles que Libongo et Yokadouma au Cameroun, en raison du mauvais état des routes et des fortes pluies. Des camions ont été nécessaires pour la première partie du voyage, relayés par des bus pour terminer le périple de cinq jours vers Djako, au Tchad.

Un site d’accueil financé par l’OIM, le PAM, l’UNICEF et le CSI a été établi à Djako, à 40 km de la ville tchadienne de Moundou. L’OIM est chargée de la gestion des abris et du site, le PAM fournit de la nourriture, l’UNICEF prend en charge l’accès à l’eau et à l’assainissement et le CSI est chargé de la santé.

Les rapatriés du Congo Brazzaville ont voyagé en avion vers N’Djamena, la capitale tchadienne, et ont été transportés par l’OIM vers Djako par la route.

Dans le cadre du programme d’aide à l’arrivée, l’OIM réalise l’enregistrement, le profilage, les sondages sur les intentions de retour et le suivi des déplacements de tous les rapatriés arrivant au Tchad. Les données sont partagées avec les autorités nationales et l’équipe de pays humanitaire par l’intermédiaire de l’OCHA pour la planification et la mise en œuvre de réponses d’urgence et à long terme.

« Notre défi le plus urgent désormais est d’aider les rapatriés à se réintégrer dans le pays de leur choix. La plupart ont quitté le Tchad il y a longtemps ou sont nés en RCA et ont donc perdu tous liens avec leurs communautés d’origine », déclare le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM au Tchad.

L’OIM au Tchad recherche du financement pour les projets de réintégration, d’aide psychosociale et de cohésion sociale qu’elle met en œuvre à la fois pour les migrants de retour et pour les communautés d’accueil dans les zones de retour les plus importantes du Tchad.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le

Dr. Qasim Sufi
OIM Tchad
Email: qsufi@iom.int
Tel. +235 62900674

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