les signes d’un retour de la sécurité sont perceptibles à Bangui

Si les violences et l’insécurité persistent hors de Bangui, dans la capitale centrafricaine, les signes d’un retour de la sécurité sont perceptibles. Dans le quartier musulman du PK5, particulièrement touché par les violences interreligieuses, les rues se remplissent de nouveau, le marché a rouvert et des associations tentent de renouer les fils du dialogue.

Après les violences de décembre, le marché du quartier musulman du quartier du point kilométrique 5, dit PK5, poumon économique de la capitale centrafricaine, était resté fermé. Après les violences de décembre et janvier, les habitants avaient fuit le quartier, souvent pour se réfugier à l’étranger, principalement au Cameroun et au Tchad. Mais depuis quelques semaines, dans ce quartier très touché par les violences, la sécurité revient et, donc, marchands et clients également. Le marché reprend vie. « On est ensemble, tous, musulmans comme chrétiens, ensemble, en ce moment, assure un vendeur d’arachides. Les clients qui se tiennent devant moi sont tous chrétiens et puis moi je suis musulman. » « Notre but c’est quoi ? Nous ne faisons pas de la politique. Nous, nous œuvrons pour la paix et la réconciliation et la sensibilisation », insiste un autre.

Faire passer le message des accords de Brazzaville

Fin juillet, à Brazzaville, anti-balaka et Seleka ont signé la paix. Depuis, au PK5 de Bangui, les associations se mobilisent pour expliquer ces accords aux habitants. Dans une maison du quartier, des responsables associatifs tiennent une réunion. « Il y a beaucoup de population, au niveau du 3ème arrondissement, qui ignore les accords de Brazzaville », explique l’un des responsables.

« On va faire une sensibilisation, maison par maison, auprès des chrétiens et des musulmans, pour que le message passe », expose Mahmoud Issam, président de la coordination humanitaire du 3ème arrondissement. Ce message, « c’est le pardon. L’arrêt des hostilités, que ce soit côté musulman ou chrétien. Cela ne sert à rien de s’entretuer et de suivre les politiciens qui manipulent la population. »

Par: RFI