Les révélations d’Abdoulaye Ibrahim ébranlent la machine MCU jusqu’au sommet de l’État.

Publié le 3 janvier 2022 , 7:10
Mis à jour le: 4 janvier 2022 12:30 am

 

Bangui, 4 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Depuis la publication de sa lettre de démission, précédée par sa nomination auprès du général CPC Alkathim (aile MPC) comme conseiller spécial des relations extérieures, le téléphone d’Abdoulaye Ibrahim ne cesse de sonner. En plus des félicitations de connaissances de longue date, de parfaits inconnus ou encore d’anciens camarades démissionnaires du MCU ou en voie de l’être, il faut noter un grand nombre de cadres du parti présidentiel, ministres et députés inclus, qui cherchent à lui parler.

révélations d'Abdoulaye Ibrahim ébranlent la machine MCU jusqu'au sommet de l'État.
révélations d’Abdoulaye Ibrahim ébranlent la machine MCU jusqu’au sommet de l’État.

 

C’est que sa position d’ancien acteur majeur du cœur de la machine MCU donne à ses révélations un caractère de radioactivité absolu. Témoin de fraudes massives lors des dernières élections présidentielles de 2020, archiviste des crimes commandités par le régime de Bangui et perpétrés par le bras armé du MCU commandé par le Colonel Wananga, courroie de transmission entre les mercenaires Wagner et les jeunes instrumentalisés pour les marches de la haine, ces propos non-démentis par le pouvoir en place sont interprétés comme un coup de poignard en plein cœur du MCU.

 

Beaucoup de dossiers criminels comme le lâche assassinat de Delphin Doté, candidat KNK à la législative à Damara, ou celui du commerçant Issa Manou attiré au siège national du MCU avant d’être kidnappé puis froidement exécuté seraient déjà introduit dans la boucle judiciaire. Les noms du chef de la milice Requin, le colonel Wananga, de l’homme des sales besognes, Sani Yalo, déjà condamné à 36 ans de réclusion criminelle en Guinée-Équatoriale et de Moktar Bel Moktar, accusé par l’auteur d’être un agent double à l’intérieur du MCU, reviennent de cesse dans les dossiers dont Corbeaunews Centrafrique (CNC) a pu consulter quelques extraits.

 

Ces révélations tonitruantes et la coopération active avec les juridictions internationales vaudraient au démissionnaire une protection policière, nuit et jour. L’année 2022 commence très mal pour les autorités centrafricaines déjà empêtrées dans de trop nombreux problèmes inextricables.

 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

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