Les mercenaires de la société Wagner veulent engager les rebelles du MLCJ comme leurs nouvelles forces supplétives

Publié le 9 février 2022 , 7:07
Mis à jour le: 10 février 2022 9:10 am

 

Bangui, 10 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Depuis plusieurs mois, les mercenaires russes de la société paramilitaire russe Wagner tentent de réduire leur présence dans certaines localités de la République centrafricaine. Mais le problème qui se pose, après leur départ, les rebelles réapparaissent quelques heures et réinstallent leur base. Pour les mercenaires russes, il faut nécessairement y trouver une solution. Pour eux, l’effectif et la capacité militaire des soldats de l’armée nationale ne peuvent tenir. Et ils en trouvent une astuce : faire appel aux différentes milices armées proches du pouvoir.

 

Des combattants rebelles du FPRC à Ndélé le 5 aout 2017. Photo CNC / CopyrightCNC
Des combattants rebelles à Ndélé le 5 aout 2017. Photo CNC / CopyrightCNC

 

Selon nos informations, un accord a déjà été trouvé entre le ministre  et chef rebelle Gilbert Toumou Deya, patron du groupe rebelle MLCJ  et les mercenaires russes. L’objectif, déployé désormais ses éléments dans différentes localités occupées et abandonnées par les hommes de Wagner. C’est le cas de Bakouma, de Yalinga et de Zacko.

Après le départ des mercenaires russes, ces trois localités ont vite été réoccupées par les rebelles du FPRC de l’autoproclamé général Mahamat Salé, qui a failli être attrapé par les mercenaires russes l’année dernière entre les villages Yanga et Aïgbando.

Mais pour les hommes de Wagner, il faut nécessairement déployer dans ces localités les miliciens du MOUVEMENT DES LIBÉRATEURS CENTRAFRICAINS POUR LA JUSTICE (MLCJ). Et ce n’est pas que ces trois localités qui sont visées, la ville de Bambari, de Ndélé, de Bria et Kaga-Bandoro le sont aussi.

Dans les prochains jours, les rebelles du MLCJ seront déployés dans plusieurs localités, soi seul, soi au côté des mercenaires russes. Une stratégie qu’ils jugent utile, voire fondamentale.  Constituer des dizaines des éléments supplétifs  leur permettra de s’occuper d’autres choses telles que l’exploitation de l’or et diamant, mais aussi prélever des taxes sur les produits agricoles.

 

Par Moïse Banafio

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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