Les marches sont suspendues en Centrafrique, sauf pour certains événements privilégiés

Publié le 11 mai 2023 , 7:30
Mis à jour le: 11 mai 2023 6:15 pm

 

Bangui, 12 mai 2023 (CNC) — Le ministère de la sécurité publique a annoncé la suspension de toutes les marches et manifestations sur la voie publique depuis juillet de l’année dernière. Cependant, cette interdiction semble ne pas s’appliquer uniformément, comme en témoigne l’organisation d’une grande marche en faveur de la modification de la constitution par la présidence en août 2022. Cette disparité dans le traitement soulève des questions sur l’équité des décisions gouvernementales.

Marche du soutien au référendum constitutionnel du 6 août 2022
Marche du soutien au référendum constitutionnel du 6 août 2022

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 12 mai 2023

 

Suspension des marches et manifestations en RCA: Un cas de deux poids, deux mesures ?

 

Dans une annonce le ministère centrafricain de la sécurité publique a informé le public national de la suspension de toutes les marches et manifestations sur la voie publique jusqu’à nouvel ordre. Cette décision est en vigueur depuis le mois de juillet de l’année dernière. Cependant, il est intéressant de noter qu’à peine quelques semaines plus tard, au mois d’août 2022, la présidence avait organisé une grande marche en faveur de la modification de la constitution. Cette situation soulève la question de l’application sélective des règles et met en évidence un cas de deux poids, deux mesures.

 

La communication du ministère de la sécurité publique a été transmise à travers une correspondance officielle adressée au Coordonnateur de Médias, Démocratie et Développement Durable à Bangui. Selon l’arrêté n°006/MISP/DIRCAB/SP.22 du 04 juillet 2022, toutes les marches et manifestations sur la voie publique sont suspendues sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure est justifiée par des raisons de sécurité publique et demeure en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

 

Cependant, il est troublant de constater qu’alors que les marches et manifestations sont interdites pour le public en général, une exception a été faite pour la présidence et les partisans du régime en place en 2022. Cette décision laisse perplexe quant à l’égalité de traitement devant la loi et remet en question la légitimité de la suspension générale des manifestations. Si une marche est autorisée pour un groupe spécifique, cela suggère l’existence d’une application sélective des règles et des lois en vigueur.

 

La notion de “deux poids, deux mesures” est souvent utilisée pour décrire une situation où des normes différentes sont appliquées à des personnes ou des groupes différents, créant ainsi une inégalité. Dans le cas présent, la suspension des marches et manifestations semble ne pas s’appliquer uniformément à tous les citoyens. Cela soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et au droit de manifester pacifiquement, qui sont des principes fondamentaux d’une société démocratique.

 

Pour un enseignant juriste, il est important de garantir une application équitable des règles et des lois pour tous les citoyens d’un pays. Les gouvernements doivent être transparents et justifier leurs décisions en matière de restriction des droits fondamentaux. L’absence de clarté dans ce domaine peut entraîner une perte de confiance dans les institutions et miner la démocratie elle-même.

 

 

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