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Les coulisses de l’interrogatoire du colonel Modoua à la SRI : Révélations sur les manœuvres troublantes des mercenaires de Wagner

Les coulisses de l’interrogatoire du colonel Modoua à la SRI : Révélations sur les manœuvres troublantes des mercenaires de Wagner

 

Le colonel commandant de zone militaire du nord-ouest arrêté par les mercenaires russes du groupe Wagner
Le colonel commandant de zone militaire du nord-ouest arrêté par les mercenaires russes du groupe Wagner

 

 

Bangui, 29 janvier 2024 (CNC) – Dans les méandres politiques, sécuritaires et judiciaires de la République centrafricaine, l’affaire du colonel Modoua émerge comme un récit troublant de corruption, de manipulation, d’injustice et d’abus de pouvoir. À travers les coulisses de son arrestation et de son interrogatoire à la Section de Recherche et d’Investigation retracées par la Rédaction, se révèlent les tentatives désespérées des mercenaires de Wagner de lui remplacer la vérité à un mensonge afin de maintenir leur emprise sur tous les appareils étatiques du pays. Dans cet article, nous plongeons dans les détails de cet incident, explorant les motivations troubles derrière les accusations portées contre le colonel Modoua et les implications plus larges pour la démocratie et l’État de droit en Centrafrique. 

Retour sur l’interrogatoire de Modoua à la SRI à celui du CB de la gendarmerie de Bouar au camp de Roux, en passant par leurs échecs d’extorsion des preuves fabriquées aux questions persistantes qui se posent sans réponses depuis lors.  

  

L’interrogatoire musclé : Confrontation à la Section de Recherche et d’Investigation 

  

Après avoir été déporté de Bouar, le colonel Modoua a été confronté à des interrogatoires musclés menés par les mercenaires de Wagner et les gendarmes à la section de recherche et d’investigation à Bangui. Il a été stupéfait d’apprendre qu’il était accusé d’avoir planifié et participé à l’assassinat du capitaine Oubangué, ex-commandant de compagnie de la gendarmerie de Berberati, tué début novembre dernier dans une attaque à l’entrée de la ville de Baoro. Face à son étonnement et à son refus catégorique, les mercenaires de Wagner ont prétendu détenir des preuves accablantes contre lui. Le colonel Modoua, incrédule, a demandé à voir ces preuves. Les mercenaires de Wagner ont suspendu l’interrogatoire pour aller chercher les prétendues preuves, laissant le colonel dans l’attente de la vérité. 

  

Machination à la prison : Les tentatives de manipulation au camp de Roux 

  

Dans la suite des événements, les mercenaires de Wagner, après avoir prétendu détenir des preuves contre le colonel Modoua, ont quitté la Section de Recherche et d’Investigation. Au lieu d’aller chercher les preuves supposées, ils se sont dirigés vers la prison du camp de Roux pour rencontrer le commandant des brigades de la gendarmerie de Bouar, arrêté deux semaines auparavant par les mêmes mercenaires de Wagner. Le plus étonnant est que ce commandant des brigades était injustement accusé quelques semaines plutôt de la même fausse accusation. 

  

Résistance et refus : Le commandant des brigades face aux pressions 

  

Les mercenaires de Wagner ont alors tenté de convaincre le commandant des brigades de participer à une machination visant à incriminer le colonel Modoua. Malgré les pressions et les tentatives de manipulation, le commandant des brigades a résisté avec fermeté. Il a catégoriquement refusé de participer à cette machination, affirmant clairement que c’était à cause des accusations injustes qu’il se retrouvait en prison et qu’il ne pouvait en aucun cas accuser quelqu’un d’autre sans preuve solide. Face à son refus inébranlable, les mercenaires de Wagner ont quitté la salle, laissant planer un climat de tension et de suspicion. 

  

Silence et incertitude : Le colonel Maudoua Abandonné à la SRI 

  

Par la suite des événements du camp de Roux, les mercenaires de Wagner n’ont pas repris contact avec le colonel Modoua. Depuis ce jour, aucune communication ni accusation formelle n’a été portée contre lui. Il est laissé à la Section de Recherche et d’Investigation de la gendarmerie sans avoir été présenté aux juges, laissé dans un état d’incertitude et de vulnérabilité. La situation du colonel Modoua demeure précaire, alors qu’il est laissé sans réponse ni justification à sa détention prolongée. 

  

Les questions persistantes : Les motivations troublantes des mercenaires de Wagner 

  

Alors, la question est maintenant de savoir pourquoi les mercenaires de Wagner cherchent à accuser le colonel Modoua, un militaire qui a lutté contre les pillages et les exactions perpétrés par les mercenaires de Wagner, demeure troublante. Leur insistance à maintenir le colonel Modoua en prison, malgré un manque flagrant de preuve, soulève des soupçons légitimes. On peut se demander si les mercenaires de Wagner tentent de dissimuler leur propre implication dans l’assassinat du capitaine, ex-commandant de compagnie de Berberati et d’autres crimes ?. 

 

D’après nos informations, les mercenaires de Wagner cherchent à éliminer toute personne qui s’oppose à leurs actions violentes ou qui détient des éléments des preuves de leurs exactions et à leur contrôle sur le pays. En éliminant les individus comme le colonel Modoua et le commandant de brigade, qui s’efforcent de protéger la population civile à Bouar, les mercenaires de Wagner espèrent pouvoir continuer leurs activités criminelles en toute impunité. Cette situation met en lumière les dangers du pouvoir non contrôlé et de la violence exercée par les acteurs non étatiques, et souligne l’importance de la lutte pour la justice et la vérité dans des environnements de conflit et d’instabilité. 

  

Il est important de souligner que le colonel Modoua est originaire de la Lobaye, dans le sud-ouest de la République centrafricaine, et qu’il est apparenté au chef d’état-major et au chef des opérations militaires de l’armée nationale. Son arrestation, survenue deux mois après son mariage, soulève des questions sur la nature arbitraire et injuste de son traitement par les mercenaires de Wagner. Malgré son état de santé et sa situation personnelle, le colonel Modoua a été soumis aux méthodes d’interrogatoire brutales et inhumaines des mercenaires de Wagner. Ce traitement souligne l’absence de justice et de respect des droits de l’homme dans cette affaire, et met en lumière les abus de pouvoir perpétrés par les mercenaires du groupe Wagner dans le pays. 

  

En examinant les coulisses de cet interrogatoire, il devient clair que la situation en République centrafricaine est bien plus complexe et sinistre qu’il n’y paraît. Les mercenaires de Wagner, en quête de pouvoir et de contrôle, ne reculent devant rien pour maintenir leur emprise sur le pays. La vérité reste enfouie sous un amas de mensonges et de manipulations, mais la résistance et la recherche de justice persistent malgré l’obscurité qui plane. 

 

Affaire à suivre. 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

Corbeaunews Centrafrique

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