L’écho de Birao : un cri pour l’éducation

Publié le 21 avril 2024 , 5:11
Mis à jour le: 21 avril 2024 10:06 am

L’écho de Birao : un cri pour l’éducation

 

Le ministre Aurélien Simplice Zingas à Birao
Le ministre Aurélien Simplice Zingas à Birao

 

 

Bangui, 21 avril 2024 (CNC)

 « L’éducation est la base de tout bien », soulignait le ministre Aurélien Simplice Zingas lors de sa récente visite à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, à l’extrême nord-est de la République centrafricaine. Cette déclaration résonne avec une ironie cruelle pour les habitants de la région, témoins des promesses non tenues par le gouvernement de Touadera.

 

Un système défaillant

 

Dans les écoles primaires et secondaires de Birao, la pénurie d’enseignants qualifiés est alarmante. Sur 187 enseignants du primaire, seuls quatre sont titulaires, c’est-à-dire formés spécifiquement en pédagogie. Cette situation handicape gravement le droit fondamental à l’éducation pour les enfants de la région.

« Chaque enfant a le droit et le devoir d’aller à l’école, mais ils sont privés de cette opportunité », déclare Abakar Zarma, exprimant son indignation face à cette réalité.

 

Des promesses en l’air

 

En 2019, lors d’une visite précédente, le président Touadera avait promis la construction d’une université à Birao — un projet ambitieux destiné à stimuler l’éducation supérieure localement. Cependant, cette promesse est restée lettre morte. Aujourd’hui, les jeunes de la Vakaga sont laissés pour compte, privés des outils nécessaires pour construire leur avenir.

« Touadera a promis, mais n’a rien réalisé. Nos jeunes restent sans espoir ni avenir », rapporte Zarma, accentuant le sentiment de trahison ressenti par la communauté.

 

Un appel à l’action

 

Les résidents de la Vakaga ne se contentent plus de paroles; ils exigent des actes.

« Si vous ne faites pas attention, ce sont ces enfants empêchés d’aller à l’école qui seront vos obstacles demain », prévient Abakar Zarma, un ressortissant de la région résidant au Canada. Ce dernier, comme beaucoup d’autres, dénonce une injustice qui perdure, un système qui punit non pas les fautes, mais l’innocence de la jeunesse.

« La Vakaga ne mérite pas ce que vous êtes entrain de nous faire. Trop d’injustice, trop de tromperie, trop de mensonge, trop c’est trop. Donner l’éducation à la population centrafricaine et particulièrement à celle de la Vakaga est une charge regalienne et un devoir pour vous Touadera », prévient Issa Zarma.

Pour conclure, monsieur Zarma ajoute : »Zingas ne va rien faire de positif pour l’éducation de la population de Vakaga. Sa visite à Birao n’est qu’un voyage de tourisme parce qu’il va pas réaliser ses promesses ».

 

 

Il convient de rappeler que la visite du ministre Zingas à Birao a ravivé les plaies d’un problème ancien et profond. Les citoyens de la Vakaga appellent à une réforme tangible, à des actions qui reflètent les discours. La communauté internationale, les organisations éducatives et le gouvernement centrafricain lui-même sont invités à redoubler d’efforts pour garantir que les promesses faites ne soient pas oubliées. « Nous ne voulons plus de promesses, nous voulons des actions réelles et immédiates pour nos enfants », insiste Zarma, pour que l’éducation, ce bien si précieux, ne soit plus un privilège mais un droit accessible à tous à Birao.

 

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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