Le Scandale de l’Intronisation des Chefs de Quartier à Bimbo : Un Affront à la Démocratie”
Bangui, 22 octobre 2023 (CNC) – La récente intronisation de chefs de quartier dans la commune de Bimbo en République centrafricaine a déclenché une vive controverse parmi les résidents, soulignant de sérieuses préoccupations concernant la légitimité de ce processus. Ces actes, perçus comme un affront à la démocratie, ont suscité une vague de mécontentement parmi les habitants du quartier Plateau et soulevé des questions quant à l’intégrité du processus électoral local.
Selon les protestataires, aucune élection n’a été organisée dans leur quartier pour désigner les chefs qui ont été intronisés. Cette action est décrite comme un déni flagrant du droit fondamental des citoyens de choisir leurs représentants locaux. Les cinq candidats qui ont été intronisés ne sont pas le résultat d’une expression démocratique, mais plutôt le produit d’un processus obscur et non transparent.
Noël et Pélagie, résidents du quartier Plateau, expriment leur frustration envers ces pratiques non démocratiques. Noël déclare : “Nous ne sommes pas allés aux élections pour élire des chefs de quartier. C’est pendant la nuit que les gens sont venus implanter le mas du drapeau. Nous réclamons simplement des élections. Ce qu’ils nous ont fait n’est ni éthique ni démocratique.” Pélagie renchérit en ajoutant : “Ces personnes intronisées n’ont ni été candidates ni élues. C’est par magouille qu’elles sont devenues chefs de quartier. Nous voulons avoir notre mot à dire et choisir nos autorités.”
Un autre candidat, Christian Koé-Firmin, qui avait initialement déposé sa candidature pour les élections des chefs de quartier, témoigne de la surprise et du désarroi que cette intronisation a suscités. “J’ai déposé ma candidature pour des élections de chefs de quartier. On nous a dit de faire campagne avec la population. Mais, à notre grande surprise, les gens sont venus implanter le mas du drapeau la nuit. En plus de cela, on a intronisé des personnes sans notre consentement. Or, la nouvelle constitution interdit la corruption.”
La loi sur la collectivité territoriale adoptée en 2020 stipule que les chefs de quartier doivent être élus par leurs concitoyens pour un mandat de 10 ans, un principe fondamental pour une gouvernance locale démocratique. Alors pourquoi n’y a-t-il pas eu d’élections dans la commune de Bimbo ? Selon Marie-Florence Demba, la sous-prophète, il y a eu des difficultés à recueillir des candidatures, en partie en raison des menaces proférées contre les anciens chefs de quartier. Toutefois, ces difficultés ne devraient pas justifier l’omission d’un processus démocratique. Le processus électoral doit être protégé et encouragé, pas ignoré.
Face à cette controverse croissante, les résidents du quartier Plateau attendent désormais des explications claires du ministère de l’administration du territoire. Le ministre Bruno Yapendé a répondu en affirmant que les populations elles-mêmes choisissent leurs chefs, mais il a également reconnu qu’il y avait des contentieux et des litiges. Il est impératif que le gouvernement intervienne de manière transparente et équitable pour résoudre ces questions et restaurer la confiance dans le processus électoral local.
En fin de compte, ce cas d’intronisation des chefs de quartier à Bimbo soulève des questions sérieuses quant au respect des principes démocratiques dans le processus électoral local. Les citoyens ont le droit de choisir leurs représentants de manière équitable et transparente, conformément à la loi. Toute violation de ces principes doit être prise au sérieux et rectifiée pour préserver la démocratie de la septième république et la confiance du public.
Par Prisca VICKOS
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