Le racket organisé sur la rivière Oubangui par les FACA : la population prise en étau

Le racket organisé sur la rivière Oubangui par les FACA : la population prise en étau

 

Pirogue sur le fleuve Oubangui. Photo CNC / Mickael Kossi pirogue-fleuve-oubangui-centrafrique
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Bangui, CNC. À Bimbo, la traversée de la rivière Oubangui est devenue un cauchemar quotidien pour les habitants. L’absence de bac depuis 2021 a transformé ce cours d’eau en un point de contrôle illégal où certains militaires rançonnent impunément la population. Cette situation scandaleuse, connue de tous, perdure dans l’indifférence des autorités.

 

Un système de racket bien rodé sur la rivière Oubangui.

 

Chaque jour, des centaines de personnes doivent franchir la rivière Oubangui  pour leurs activités quotidiennes. Faute de bac, elles s’entassent dans des pirogues de fortune, risquant leur vie. Mais le véritable danger les guette sur l’autre rive.

 

Un habitant, exaspéré, témoigne : « À l’arrivée, il faut payer quelque chose aux soldats. C’est comme si tu quittes un pays pour rentrer dans un autre ». Ces militaires, censés protéger les citoyens, se comportent en véritables prédateurs, exigeant un « droit de passage » totalement illégal.

 

La rivière Oubangui : les plus faibles, premières victimes.

 

Les écoliers, les malades et les femmes enceintes subissent de plein fouet ce système mafieux sur la rivière Oubangui. Frèbes Gervais Vundambi, résident de Mpoko-Bac 1, dénonce : « Lorsqu’on transporte les femmes enceintes qui se rendent à l’hôpital, il y a trop de tracasserie. Les militaires leur demandent de payer des formalités après la traversée. »

 

Mordane Sambia, lycéenne, ajoute : « Parfois, les élèves arrivent en retard à l’école et les enseignants les frappent ou les chassent. » Cette situation intolérable compromet gravement l’éducation et la santé des plus vulnérables.

 

L’inertie coupable des autorités.

 

Le plus révoltant dans cette affaire est l’inaction totale des responsables. Un témoin s’indigne : « Tout le monde le sait, le gouvernement, le ministre, le directeur, le chef d’état-major, tout le monde le sait, mais personne n’en parle ». Cette passivité encourage les militaires corrompus à poursuivre leurs exactions sans crainte.

 

Malgré les nombreuses démarches du chef de quartier de Mpoko-Bac 1 auprès de la commune de Bimbo, aucune solution n’a été apportée. Le gouvernement semble se désintéresser totalement du sort de ces citoyens abandonnés.

 

rivière Oubangui : une population prise au piège.

 

Les conséquences de cette situation sont désastreuses pour les habitants. Certains piroguiers refusent désormais de transporter les passagers sur la rivière Oubangui, craignant les représailles des militaires. Un riverain explique : « Quand tu ne payes pas, ta souffrance est assurée. Soit on confisque ton embarcation, soit on te met avec un travail corvé ».

 

Les citoyens sont ainsi pris au piège, contraints de payer pour circuler librement sur le territoire national. Une violation de leurs droits fondamentaux, dans l’indifférence générale des autorités.

 

La réparation du bac sur la rivière Oubangui, une nécessité absolue.

 

La population réclame unanimement la remise en service du bac. Mordane Sambia implore : « Nous demandons aux autorités du pays d’installer un nouveau bac pour faciliter la traversée ». Cette solution simple mettrait fin à des années de souffrance et de racket.

 

Il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette un terme à ces pratiques indignes. La libre circulation des personnes ne peut être entravée par la cupidité de quelques militaires véreux. L’État de droit doit être rétabli sur la rivière Oubangui, pour le bien-être de tous les citoyens.

 

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