Le gouvernement autorise enfin les véhicules à vitres fumées  à circuler : mais pour quelle raison ?

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Le gouvernement autorise enfin les véhicules à vitres fumées  à circuler : mais pour quelle raison ?

 

Le gouvernement autorise enfin les véhicules à vitres fumées à circuler : mais pour quelle raison ?
L’un des véhicules à vitre fumée roulés par les mercenaires russes dans la capitale Bangui et traquent les opposants

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le gouvernement centrafricain vient d’annoncer une nouvelle réglementation permettant la circulation des véhicules à vitres fumées, une mesure présentée comme une réponse aux besoins des automobilistes. Une carte d’homologation à 100 000 francs CFA, une procédure simplifiée, et des promesses de sécurité routière : tout semble en ordre sur le papier. Mais derrière cette façade de normalité, une réalité bien plus troublante se dessine. Qui tire vraiment les ficelles de cette décision ? Et pourquoi ce revirement après des mois d’interdictions brutales ? Plongeons dans les coulisses d’une annonce qui cache plus qu’elle ne révèle….

 

La semaine dernière, le gouvernement centrafricain, par la voix du directeur général des transports et des surfaces, Nono Wenceslas Nguelekoumou, a récemment annoncé une prétendue “autorisation” de la circulation des véhicules à vitres fumées. Selon cette annonce, les propriétaires de tels véhicules pourraient désormais obtenir une carte d’homologation, moyennant 100 000 francs CFA auprès de la Société Polygone Internationale Centrafrique. Une mesure soi-disant encadrée pour “garantir la sécurité” et répondre aux besoins des automobilistes. Mais derrière ce vernis de légalité se cache une réalité bien plus sombre : cette décision n’est qu’une tromperie, un mensonge instrumenté pour masquer l’influence écrasante des mercenaires russes de Wagner, véritables maîtres du jeu dans le pays.

 

Une interdiction imposée par Wagner, pas par le gouvernement

 

Rappelons les faits. En mars 2024, comme rapporté par Deutsche Welle (28/03/2024), les mercenaires russes de Wagner ont pris le contrôle des rues de Bangui, improvisant des barrages routiers et arrêtant arbitrairement des véhicules, en particulier ceux équipés de vitres fumées. Des citoyens ordinaires, des journalistes comme Eric Sabet, des députés comme Vivien Gaba, et même le directeur de cabinet du Premier ministre ont été interpellés, conduits à la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS), et détenus pendant des heures sans explication. Pour récupérer leurs véhicules et leur liberté, une rançon de 50 000 francs CFA était exigée. Cette opération, menée sans aucune communication officielle, a révélé au grand jour une vérité sans appel : ce ne sont pas les autorités centrafricaines qui dictent la loi, mais bien Wagner.

 

L’interdiction initiale des vitres fumées n’a donc jamais été une initiative du gouvernement, contrairement à ce que prétend aujourd’hui Nono Wenceslas Nguelekoumou. Elle émanait directement des Russes, qui ont transformé Bangui en un terrain de contrôle militaro-financier. Les fouilles, les arrestations et les extorsions de fonds ont provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans la presse internationale, dénonçant l’humiliation infligée aux Centrafricains par ces forces étrangères.

 

Une homologation bidon pour remplir les poches de Wagner et des complices centrafricains  

 

Aujourd’hui, le gouvernement tente de reprendre la main en habillant cette situation chaotique d’une réglementation officielle. Mais qui peut croire à cette comédie ? La carte d’homologation à 100 000 francs CFA, dont une partie des recettes est censée revenir à l’État, ressemble davantage à une taxe déguisée, un racket institutionnalisé dont Wagner tire les ficelles. Les 50 000 francs CFA exigés hier par les mercenaires pour libérer les véhicules se sont transformés en 100 000 francs CFA sous couvert de “légalité”. Une aubaine pour les Russes, qui continuent d’engranger des profits, et pour les responsables centrafricains complices, réduits au rôle de marionnette docile.

 

Nono Wenceslas Nguelekoumou , en se prêtant à cette comédie, ne fait qu’exécuter les ordres, espérant sans doute sa part de “bakchichs” pour arroser sa bière. Pendant ce temps, le peuple centrafricain est pris en étau : d’un côté, les abus des mercenaires russes ; de l’autre, un gouvernement impuissant ou complaisant qui préfère détourner le regard plutôt que de défendre ses citoyens.

 

Un peuple abandonné à la merci des voyous

 

Cette affaire des vitres fumées n’est qu’un indice d’un mal plus profond : la souveraineté de la Centrafrique a été bradée. Wagner, auteur de crimes odieux et de violations répétées des droits humains, impose sa loi sans vergogne, tandis que le gouvernement se contente de jouer les seconds rôles dans une pièce tragique. Comme le souligne l’opposant en exil Edouard Yamalet dans l’article de DW, ces exactions pourraient bien pousser le peuple vers une “insurrection nationale”. Et comment leur donner tort ? Lorsqu’un député, un journaliste ou un haut fonctionnaire peuvent être arrêtés sans motif par des forces étrangères sur leur propre sol, que reste-t-il de la dignité centrafricaine ?

 

La vérité doit éclater

 

Il est temps de dire la vérité aux Centrafricains. Cette soi-disant “réglementation” des vitres fumées n’est qu’un écran de fumée pour légitimer l’emprise de Wagner et remplir les caisses de ses complices. Le gouvernement, incapable de protéger ses citoyens, se plie aux diktats russes au lieu de les affronter. Les 100 000 francs CFA réclamés ne sont pas une taxe pour la sécurité routière, mais un tribut payé à l’occupant. Face à cette dérive, une question résonne : jusqu’à quand le peuple acceptera-t-il d’être humilié sur sa propre terre ?

 

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