L’ancien ministre Mohamed Moussa Daffhane, en colère, décide de retirer sa confiance à l’égard des autorités centrafricaines

Publié le 3 mai 2022 , 8:08
Mis à jour le: 3 mai 2022 8:26 pm

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 3 mai 2022

 

Bangui (CNC) – Ancien ministre et ancien chef rebelle, Mohamed Moussa Daffhane, depuis Paris, monte au créneau et s’insurge contre le comportement des autorités de son pays, la République centrafricaine. Il décide, enfin d’une manière officielle, de leur « retirer sa confiance », selon son propre terme.

Image d’illustration d’une patrouille des éléments de l’UPC à Bambari. Par Pacôme Pabandji.

 

« Comment voudriez-vous que nous continuions à faire confiance à un régime dont la préoccupation essentielle chaque jour est le ventre et le sexe ? Comment voudriez-vous que nous continuons à faire confiance à un gouvernement qui est lui-même commanditaire, du moins complice de meurtre, d’assassinat, d’enlèvement et torture, de séquestration, de harcèlement,  d’instrumentalisation de la justice, d’embrigadement des jeunes dans la commission d’actes antirépublicains, et  des actes rétrogrades ? », s’interroge l’ancien ministre Mohamed Moussa Daffhane dans une vidéo en direct sur la plateforme du réseau social Facebook.

D’après lui, ces actes antirépublicains commis pour la plus part dans le pays seraient sous le commandement du gouvernement. Il exprime son vif ressentiment vis-à-vis d’une vidéo qui a largement circulé sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours dans laquelle on a vu six soldats FACA étaient en train d’égorger deux jeunes Peuls qu’ils les ont accusé d’être des rebelles.

« Malgré le démenti mensonger, mal cousu, salissant des responsables de l’exécutif,  il a été prouvé  que ces éléments appartiennent bel et bien aux forces de défenses et de sécurités de notre pays. Ces actes de barbarie prouvent à suffisance que les cas de l’homme d’affaires Issa Manu et d’autres seraient avérés malgré les démentis des plus hauts responsables du régime ».

Pour cet ancien ministre de la Seleka, le pouvoir actuel dépasse les limites.

« Les responsables de ce régime font montre  de fartage insolant et immoral à des artistes étrangers qui viennent dans notre pays à hauteur de millions  de francs CFA…, je suis vraiment en colère  ».

D’après lui, ce régime du Président Faustin Archange Touadera est considérablement inconscient et immoral.  Et donc il n’y a aucune possibilité d’y faire confiance.

Rappelons que l’ancien ministre Mohamed Moussa Daffhane vit depuis trois ans en France.

Aucun article à afficher