La République centrafricaine célèbre la journée nationale des victimes

Publié le 11 mai 2019 , 9:44
Mis à jour le: 11 mai 2019 9:44 am
Rond-point des Martyrs sur l’avenue des Martyrs à Bangui. Crdit photo : Mickael Kossi / Corbeaunews

 

L’instauration d’une journée dédiée à la mémoire des victimes des conflits armés en RCA figurait parmi les recommandation du forum de Bangui (2015);

La République centrafricaine célèbre samedi la journée nationale des victimes, instaurée il y a quatre ans.

L’instauration d’une journée dédiée à la mémoire des victimes des conflits armés en RCA figurait parmi les recommandation du forum de Bangui (2015).

“Nombreux sont ceux qui ont perdu la vie dans les conflits, ces personnes et ces familles qui ont tout perdu et qui n’ont jamais connu la vérité sur les tenants et les aboutissants de leurs malheurs, ce qui constitue un facteur de reproduction de crise”, ’a souligné samedi Virginie Baïkoua, ministre centrafricaine de l’Action humanitaire.

S’exprimant dans un discours de circonstance, elle a ajouté que “cette année, la commémoration du 11 mai s’inscrit dans l’esprit de l’Accord de paix et de réconciliation de Khartoum signé ” Bangui le 6 février dernier qui n’accorde pas l’amnistie et qui attache la plus grande importance à la lutte contre l’impunité”.

Si les autorités centrafricaines veillent chaque année à bien célébrer cette journée avec des discours et des gerbes de fleurs déposées sur le Monument des martyrs, les familles des victimes attendent plus qu’une simple commémoration, selon des témoignages recueillis par Anadolu.

“Certes c’est important de dédier une journée aux martyrs mais ce qui compte c’est d’assister ces victimes dans une dynamique de justice et de réparation, sans quoi les victimes continueront d’être de plus en plus martyrisées”, a noté dans une déclaration à Anadolu, ce samedi, Hervé Sévérin Lidamon, président de l’Association des victimes.

Beaucoup de voix se lèvent au sein des forces vives de la Nation pour appeler le gouvernement à plus de fermeté envers les responsables de crimes et violations des droits humains.

“Si aujourd’hui les leaders de groupes armés qui ont assassiné, incendié des maisons et villages, massacré les populations, pillé les biens publics et privés… sont nommés à de hautes fonctions de l’Etat au vu et au su de leurs victimes, nous pensons que l’institution d’une journée des victimes est une aberration”, a fustigé, pour sa part, Paul Cressent Beninga, Porte-parole du Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine.

 

 

Sylvestre Krock, Nadia Chahed

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