La quête de l’eau à Bangui :  Retour du phénomène des bidons jaunes

Publié le 30 mars 2024 , 5:05
Mis à jour le: 29 mars 2024 9:45 pm

La quête de l’eau à Bangui :  Retour du phénomène des bidons jaunes

 

fontaine d'eau

 

 

Bangui, 31 mars 2024 (CNC)

 Depuis des semaines, Bangui, la capitale centrafricaine, vit au rythme des bidons jaunes, symbolisant par la quête désespérée d’eau potable.

 

En République centrafricaine, l’accès à l’eau potable est devenu depuis plusieurs années un calvaire quotidien pour les habitants. Particulièrement à Bangui, la capitale, ce fléau est exacerbé par les défaillances de la SODECA, la société de distribution d’eau. Les images sont presque devenues emblématiques de cette crise : des files de personnes, conteneurs jaunes à la main, parcourant les rues à la recherche de la précieuse ressource.

 

Au cœur de cette lutte, les points d’eau de la ville, à l’image de la fontaine du quartier Galabadja 3, non loin du terrain de football de « Sans Cas , sont devenus, comme d’autres fontaines dans la capitale, des lieux de rassemblement où s’entremêlent espoir et désespoir.

Sonia Ketté, une habitante de Galabadja, partage son quotidien :

se réveiller avant l’aube, parcourir des kilomètres, le tout pour une ressource qui devrait être accessible : l’eau potable ».

 

Aucun quartier n’est épargné. De Galabadja, Gobongo, Fouh, Vara, Yangato, Miskine, Kassaï   à Ndress, la scène se répète : des habitants, résignés mais déterminés, à la recherche d’eau. Cette pénurie transforme les gestes quotidiens, comme la lessive ou la cuisine, en véritables défis.

 

Le cri du cœur de la population :

 

  • « Il faut se lever tôt pour aller chercher de l’eau, parfois sans succès », souligne un habitant de Ouango, faisant écho à un sentiment largement partagé.
  • Fabrice, de PK11, exprime sa frustration : « L’eau est devenue un luxe. Nous demandons à nos autorités d’agir. Vous construisez des villaas, vous conduisez avec des grosses 4×4, et vous ne pensez pas à votre population qui souffre au quotidien .

 

La qualité de l’eau, lorsqu’elle est disponible, demeure une préoccupation majeure. Des témoignages comme celui de Marie Namkoïsset mettent en évidence une eau qui change de couleur après quelques jours de stockage, soulevant des inquiétudes quant à sa potabilité.

 

Réponse officielle et appel à l’action :

 

Jean-Haute, en contact avec la direction de la SODECA, transmet la promesse d’une solution, insistant sur la potabilité de l’eau fournie. Mais les promesses suffisent-elles à étancher la soif d’une population en détresse ?

 

Liste des revendications de la population :

 

  • Construction de forages dans les quartiers les plus touchés.
  • Amélioration de la qualité de l’eau distribuée.
  • Réponse rapide et efficace aux interruptions de service.

 

La crise de l’eau à Bangui n’est pas seulement une question de ressources, c’est une lutte pour la dignité.

 

Cet article, en se plongeant dans les témoignages de ceux qui vivent cette réalité au quotidien, met en lumière l’urgence d’intervenir. Les contenants jaunes, bien plus que de simples récipients, symbolisent la résilience face à l’adversité. La communauté internationale, les autorités locales et chaque citoyen sont appelés à reconnaître et à agir face à cette crise humanitaire. La quête de l’eau, source de vie, ne doit pas être un combat quotidien.

 

Par Anselme Mbata

Corbeaunews Centrafrique

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