La population de Birao donne 48 heures aux soldats FACA de démanteler leur checkpoint à la sortie de la ville vers Amdafock

Publié le 27 janvier 2024 , 5:10
Mis à jour le: 27 janvier 2024 9:09 am

La population de Birao donne 48 heures aux soldats FACA de démanteler leur checkpoint à la sortie de la ville vers Amdafock

 

Un combattant du FPRC conduit une moto devant des passants sur la route principale de Birao (RCA), le 20 décembre 2017. © ALEXIS HUGUET / AFP
© ALEXIS HUGUET / AFP

 

 

Bangui, 29 janvier 2024 (CNC) – La ville de Birao, située dans l’extrême nord-est de la République centrafricaine, est le théâtre d’une tension croissante entre les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) et la population locale. Les récents affrontements et la montée des frustrations ont exacerbé les craintes d’une escalade de violence. En réponse à cette situation critique, les chefs de détachement de l’Armée nationale se sont déplacés pour engager un dialogue avec la population, dans l’espoir de désamorcer les tensions.

 

La tension à Birao atteint des sommets alarmants alors que les incidents de braquage et les actes de violence se multiplient dans la localité. La population locale, confrontée à une menace constante posée par les coupeurs de routes soudanais et les braqueurs, se sent abandonnée par les soldats FACA, qui semblent réticents à intervenir même lorsque les incidents se déroulent à leur proximité immédiate.

 

Les coupeurs de routes soudanais et les braqueurs ont transformé l’axe de Birao en une zone d’insécurité, bloquant les routes, ciblant les commerçants et dérobant leurs biens, y compris du bétail et des motos. Cette situation a poussé la population locale à prendre les armes pour se protéger, illustrant l’absence de confiance envers les forces de sécurité pour assurer leur sécurité.

 

Cependant, le vendredi dernier, dans la matinée, vers 8 heures, huit jeunes sur quatre motos en provenance de Terfel, une localité située à 25 kilomètres de Birao sur la route d’Amdafock, pour le marché hebdomadaire à Birao, ont été interpellés par les soldats FACA à la sortie de la ville. Les soldats, refusant de voir les jeunes circuler armés, cherchent à arrêter l’un d’entre eux pour le placer en détention à la gendarmerie locale. Cet épisode devient le catalyseur d’une confrontation tendue entre la population locale et les soldats FACA, la tension montant rapidement.

 

Face à l’interpellation de ces jeunes par les soldats FACA, la population locale s’est soulevée, bloquant la route et empêchant les soldats FACA d’embarquer les jeunes. Cette confrontation a poussé les chefs du détachement militaire à Birao à venir rencontrer la population et discuter avec eux. À l’issue de ces discussions, la population locale a intimé l’ordre aux soldats FACA de démonter le checkpoint à la sortie de la ville vers Amdafock, considérant que leur présence ne servait qu’à bloquer la route et à extorquer la population.

 

Cette escalade de tension soulève des questions cruciales sur la capacité des autorités à garantir la sécurité des citoyens et à maintenir l’ordre public dans les régions reculées de la République centrafricaine. Il est impératif que toutes les parties s’engagent dans un dialogue constructif et cherchent des solutions pacifiques pour résoudre les conflits et restaurer la confiance entre les forces de sécurité et la population locale.

 

La situation à Birao illustre les défis complexes auxquels est confrontée la République centrafricaine en matière de sécurité et de relations entre les forces de sécurité et la population. Il est impératif que toutes les parties fassent preuve de retenue et cherchent des solutions pacifiques pour résoudre les conflits et restaurer la confiance mutuelle. L’avenir de Birao et de ses habitants dépend de la capacité des autorités à répondre efficacement aux préoccupations légitimes de la population et à garantir la sécurité et la stabilité dans la région.

 

Par Moïse Banafio

 

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