La mafia judiciaire  en Centrafrique : Quand la Critique Devient Crime

Publié le 5 mars 2024 , 5:17
Mis à jour le: 5 mars 2024 6:23 am

La mafia judiciaire  en Centrafrique : Quand la Critique Devient Crime

 

Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du PATRIE
Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du PATRIE

 

 

Bangui, 06 mars 2024 (CNC)  

 Le communiqué émanant du Parquet de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui , publié lundi dernier, est plus qu’une simple déclaration officielle. C’est une démonstration éclatante de la déconnexion de ce corps judiciaire vis-à-vis des réalités du peuple centrafricain et de ses aspirations démocratiques.

 

Dans cette diatribe juridique, le Parquet s’érige en protecteur de l’honneur des magistrats, mais où est la défense de l’honneur du citoyen, du justiciable qui ose exercer son droit à la critique, fondement même d’une démocratie saine ?

 

L’arrestation de Maître Crépin Mboli-Goumba, avocat émérite et figure de l’opposition politique, est plus qu’une simple péripétie judiciaire. C’est un symbole de la fragilité de l’État de droit en République centrafricaine, où la justice est instrumentalisée pour réprimer toute voix dissidente.

 

Le Parquet semble confondre justice et répression, utilisant des termes tels que “diffamation” et “outrage à magistrats” pour justifier l’emprisonnement d’un homme qui n’a fait que dénoncer les dysfonctionnements d’un système judiciaire défaillant.

 

Le prétexte d’une plainte collective des magistrats cités lors de la conférence de presse de Maître Mboli-Goumba ne peut masquer la réalité politique de cette arrestation. Elle s’apparente davantage à une tentative de museler l’opposition et de décourager toute velléité de contestation.

 

L’argument de la procédure judiciaire ne saurait justifier l’atteinte flagrante aux droits fondamentaux du citoyen, notamment le droit à la liberté d’expression et à un procès équitable. La justice ne doit pas être un instrument de persécution politique, mais un rempart contre l’arbitraire et l’injustice.

 

La prétendue impartialité du Parquet se révèle être un leurre, une façade derrière laquelle se cachent les intérêts du pouvoir en place. Les tentatives de dénigrement des opposants politiques et des voix critiques ne font que ternir l’image d’une justice censée être garante de l’ordre et de l’équité.

 

Au lieu de s’atteler à la véritable mission de la justice, à savoir la protection des droits et des libertés des citoyens, le Parquet de Bangui semble se perdre dans des considérations politiques partisanes, trahissant ainsi la confiance du peuple qu’il est censé servir.

 

En réalité, l’arrestation de Maître Crépin Mboli-Goumba et les justifications du Parquet de Bangui qui en découlent illustrent de manière criante les dérives d’un système judiciaire gangrené par la politisation et la répression. Il est grand temps que la justice retrouve sa véritable vocation : celle d’être au service du peuple, et non d’un régime en quête perpétuelle de légitimité.

 

Par la rédaction du CNC

 

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