La gendarmerie de Bémal : un système d’extorsion mis en place qui prend de l’ampleur

La gendarmerie de Bémal : un système d’extorsion qui prend de l’ampleur

 

 

Dans la préfecture de Lim-Pendé, au nord-ouest de la RCA, la population vit sous le joug d’une gendarmerie corrompue. À Bémal par exemple, les forces de l’ordre censées protéger les citoyens se sont muées en prédateurs, instaurant un système mafieux d’une rare cynisme.

 

Une “justice” basée sur l’extorsion à la gendarmerie de Bémal.

 

À Bémal, les gendarmes ont instauré un système d’enquête pervers. Lors du dépôt d’une plainte, leur priorité n’est pas d’établir les faits, mais de déterminer si l’accusé a de la famille à l’étranger. Une source locale affirme : “Si c’est le cas, on va le maintenir, coûte que coûte, quoi qu’il en soit, il a raison ou tort”. Le but est évident : exercer une pression sur la famille pour soutirer de l’argent en échange de la libération du prévenu.

 

Cette pratique odieuse a pour objectif d’exploiter cyniquement la situation des réfugiés centrafricains natif de Mia-Pendé relocalisés aux États-Unis, au Canada, En Suède ou autres, après la crise successive qui a frappé le pays. Pour atteindre leur objectif, les gendarmes vont jusqu’à mener leurs propres investigations dans les quartiers pour identifier les familles ayant des membres hors du pays, transformant ainsi leur mission de protection en une véritable chasse aux rançons.

 

L’affaire de la statue de Bétoko : l’impunité en action à la gendarmerie de Bémal.

 

Le cas de la statue monumentale de Bétoko prouve une fois de plus l’ampleur de la corruption à la gendarmerie de Bémal. Un camion de marchandises venu de Bangui a détruit ce symbole de la ville construit par la jeunesse locale avec l’appui de la diaspora de Bétoko. Les jeunes, indignés, ont conduit le véhicule à la gendarmerie de Bémal pour exiger justice. Résultat : le camion a été libéré sans suite et a regagné Bangui, laissant la population abasourdie.

 

Face aux demandes d’explications des plaignants , le commandant de brigade de Bémal s’est dérobé, renvoyant les jeunes vers le commandant de compagnie de Paoua. Il a déclaré que “la décision est venue d’en haut”, exposant ainsi une chaîne de commandement où l’impunité semble être la norme.

 

Une trahison de la confiance publique.

 

Ces agissements sont d’autant plus choquants que la population avait accueilli avec espoir le retour des forces de sécurité après la crise. Au lieu de la protection attendue, c’est un système d’extorsion généralisé qui s’est installé. Notre source déplore : “C’est comme si on ne les payait pas. Ils n’ont pas de salaire, mais leur salaire, c’est au dos du peuple”.

 

Des questions sur la chaîne de commandement.

 

Cette situation pose de graves interrogations sur la responsabilité des plus hauts gradés. Le mutisme du directeur de la gendarmerie à Bangui et du directeur général de la police face à ces pratiques mafieuses des éléments de forces de l’ordre affectées dans les villes de province est incompréhensible. Pendant ce temps, la population de Lim-Pendé ou d’ailleurs souffre et perd toute confiance envers ceux qui devraient assurer sa protection.

 

Il est déterminant que les autorités de l’État prennent des mesures radicales pour mettre un terme à ce système d’extorsion. Sans une action immédiate et ferme, c’est la légitimité même de l’État centrafricain qui est en jeu dans la préfecture de Lim-Pendé.

 

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