La descente aux enfers de Berberati : quand les routes disparaissent sous les yeux des habitants.

La descente aux enfers de Berberati : quand les routes disparaissent sous les yeux des habitants.

 

Hôtel de ville de Berberati copyrights CNC
Hôtel de ville de Berberati. copyrights CNC

 

Bangui, CNC. L’image de Berberati, deuxième ville de Centrafrique, se dégrade à vue d’œil. Les routes s’effondrent, les quartiers s’isolent, l’accès à la ville devient un parcours du combattant. Un natif tire la sonnette d’alarme sur l’état catastrophique de sa ville natale, révélant l’ampleur du désastre.  

 

Berberati , une ville coupée du monde.

 

“Ça me fend le cœur de voir ces images de ma ville natale”, confie un habitant originaire de Berberati. Son témoignage dresse un tableau apocalyptique : la route vers Carnot avalée par un “grand trou” au quartier Ça va, l’accès à Nola bloqué du côté de Sambanda, obligeant à un détour par le lycée Barthélémy Boganda. Même l’aérodrome risque bientôt d’être inaccessible.

 

L’axe stratégique menant à la frontière camerounaise est lui aussi coupé. “Entre-temps cette route était coupée non loin de la gendarmerie et le bureau de la douane”, précise le témoin, soulignant l’aggravation de la situation. Le quartier Poto Poto se retrouve encerclé par des cratères béants.

 

La chute de Berberati , un abandon programmé.

 

“On savait que ça allait arriver un jour”, déplore l’habitant, résigné. “Depuis notre tendre enfance on s’y attendait, on savait que l’État ne pouvait rien faire”. Cette impuissance des autorités n’est pourtant pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques désastreux.

 

Pendant que Berberati et d’autres villes de province sombrent dans l’oubli, le gouvernement dépense sans compter pour les mercenaires russes de Wagner et les forces rwandaises. Chaque semaine, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui partent en fumée pour entretenir ces troupes étrangères, au détriment des infrastructures vitales du pays.

 

L’État centrafricain préfère tendre la main aux bailleurs internationaux ou demander de crédit bancaire pour financer le groupe Wagner plutôt que d’investir dans le développement du pays. Résultat : une dette qui explose, dépassant les 1000 milliards de francs CFA, un record historique. Malgré cet endettement massif, les Centrafricains ne voient aucune amélioration de leur quotidien.

 

Un appel à la mobilisation.

 

Les habitants de Berberati et des autres villes délaissées ne peuvent plus se contenter de se lamenter sur les réseaux sociaux. Il est temps de s’organiser, de manifester, d’exiger des comptes aux autorités locales et nationales. Le silence et la peur ne feront qu’aggraver la situation.

 

Le cas de Berberati illustre le déclin général des villes de province centrafricaines, sacrifiées sur l’autel des priorités douteuses et criminelles du pouvoir. Sans une prise de conscience et une mobilisation des citoyens, ces localités risquent de disparaître, englouties par l’incurie de l’État et l’érosion. Il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

 

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