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La CPI retire les charges contre Maxime Mokome : Un Pas vers l’Équité Juridique selon le magistrat Joseph Bindoumi

La CPI retire les charges contre Maxime Mokome : Un Pas vers l’Équité Juridique selon le magistrat Joseph Bindoumi

 

Joseph Bindoumi, Président de la ligue centrafricaine de droit de l'homme
Joseph Bindoumi, Président de la ligue centrafricaine de droit de l’homme. CopyrightRNL

 

 

 

Bangui, 01 octobre 2023 (CNC) – La Cour Pénale Internationale (CPI) a récemment pris une décision qui a suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH). En effet, la CPI a choisi de retirer toutes les charges pesant contre Maxime Mokome, l’un des leaders de la milice Anti-Balaka en République Centrafricaine. Joseph Bindoumi, président de la LCDH, a qualifié cette décision d’équitable, mais il a également soulevé plusieurs questions importantes.

 

La décision de la CPI de libérer Maxime Mokome a été accueillie positivement par la LCDH, qui a salué la Cour Pénale Internationale pour sa démarche équitable. Cette décision renforce la crédibilité de la CPI en tant qu’instance internationale de justice. Elle envoie un message clair selon lequel la CPI n’hésite pas à réexaminer les affaires en fonction des preuves disponibles et à prendre des décisions fondées sur la justice plutôt que sur d’autres considérations.

 

Cependant, la libération de Mokome soulève de nombreuses interrogations. Joseph Bindoumi souligne que Maxime Mokome avait été jugé et condamné pour des crimes qualifiés à l’époque comme des crimes internationaux par la Cour Criminelle de la République Centrafricaine. Cette libération soulève des questions quant à l’équité des procès nationaux et à la possibilité d’influences extérieures sur les verdicts. Les autorités centrafricaines doivent donc se pencher sur ces préoccupations et évaluer les charges qui pesaient sur Mokome.

 

Un autre aspect crucial est la question des victimes. Lorsqu’un individu est traduit devant la CPI, c’est en général parce qu’il y a des victimes qui cherchent justice. Cependant, dans ce cas, les victimes ne sont pas clairement identifiées. Les avocats des victimes doivent maintenant se demander comment obtenir réparation pour leurs clients si Mokome est libéré.

 

Le retrait des charges contre Maxime Mokome est un exemple des complexités de la justice internationale. La CPI doit tenir compte de divers facteurs, notamment les preuves disponibles, l’équité des procès précédents et les droits des victimes. La décision de la CPI de libérer Mokome, bien qu’elle soit perçue comme équitable par la LCDH, soulève des questions fondamentales sur la justice en République Centrafricaine et sur la manière dont les victimes seront traitées à l’avenir.

 

Il est essentiel que les autorités centrafricaines prennent cette opportunité pour réévaluer leur système judiciaire et garantir que les procès se déroulent de manière équitable, sans aucune influence extérieure indue. De plus, il est impératif que les victimes de ces crimes obtiennent justice et réparation, même en l’absence de charges maintenues contre Maxime Mokome.

 

Rappelons que  la décision de la CPI de retirer les charges contre Maxime Mokome soulève des questions importantes sur l’équité et la justice internationale. Elle met en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes de crimes internationaux et la nécessité de garantir que la justice soit rendue de manière impartiale et équitable.

 

Par Anselme Mbata

 

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