La Centrafrique serait-il devenue le théâtre d’une guerre d’influence
Bangui (République centrafricaine) – Paris accuse la milice russe Wagner (cette nébuleuse très proche de Moscou) d’avoir pris en otage le pouvoir en Centrafrique. Alors que la crise politique se prolonge, pour sa part, Moscou désigne la France comme principale instigatrice du chaos sécuritaire et indique même que Paris serait derrière des velléités de déstabilisation du pouvoir en Centrafrique
Rédigé par Ben Wilson NGASSAN
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 21 décembre 2022
La Centrafrique serait-il devenue le théâtre d’une guerre d’influence?
Depuis quelques semaines, cette guerre froide a pris une ampleur très inquiétante :
On nous annonce le bombardement de la base des FACA et de leurs supplétifs Wagner, à Bossangoa ; bien avant les issues d’une enquête équitable et impartiale, les auteurs du supposé bombardement ont déjà été désignés. Qu’à cela ne tienne !
Depuis la semaine passée, nous assistons à la chronique du “colis piégé” contre un fonctionnaire de la mission russe en Centrafrique
Si les velléités d’agression extérieure et d’atteinte à la vie des étrangers fussent-ils de Wagner sont établies à partir d’une enquête juste, indépendante, crédible et impartiale, nous le CONDAMNERONS sans ambages.
Par ailleurs, on se pose encore tant de questions sur la place que devrait occuper notre diplomatie dans cette guerre d’influence. Jusque-là, tout dénote que le gouvernement soutient le narratif russe. Or, dans la crise que nous traversons à présent, nous avons besoin de tous nos partenaires et, le rejet des uns au profit des autres ne saura soutenir les efforts de reconstruction et de relèvement. (Guerre d’influence ).
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Moi, Président,
J’aurais besoin des armes russes pour combattre les groupes armés et reconquérir l’intégralité du territoire national longtemps occupé.
Mais, j’aurais aussi besoin de l’appui de la France dans le domaine diplomatique, économique, dans l’aide au développement, dans la construction des infrastructures publiques etc.
Au 21e siècle, on parle du multilatéralisme, notre pays a plus que besoin de ça pour se reconstruire et se relever. Mettre aux prises les puissances alors qu’en tant qu’État, nous ne disposons pas de moyens pour défendre notre souveraineté, est contre-productif.
Qu’ils soient Russes, Français, Chinois, Rwandais, Coréens ou Américains, nul ne peut aimer la Centrafrique plus que les centrafricains.
Faisons preuve d’intelligence politique pour vite résoudre cette crise. Notre diplomatie gagnera en montrant à chaque partenaire ses limites. Dans le strict respect de notre souveraineté. Il n’y a pas d’honneur à répéter béatement le narratif d’une puissance et à croire en même temps qu’on est souverain, néo-indépendantiste. Que sais-je encore ?
Demain, la vraie Centrafrique ! (Guerre d’influence ).
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