Itinéraire chaotique du ministre Abazène : de la magistrature au chef mafieux

Publié le 3 mars 2024 , 5:17
Mis à jour le: 3 mars 2024 3:02 am

Itinéraire chaotique du ministre Abazène : de la magistrature au chef mafieux

 

Le ministre d'État en charge de la justice Arnaud Djoubaye Abazene copyright CNC
Le ministre d’État en charge de la justice Arnaud Djoubaye Abazene. copyright CNC

 

 

Bangui, 04 mars 2024 (CNC)

 Le nom de Djoubaye Abazène résonne désormais avec une sinistre réputation, celle d’un individu dont le parcours chaotique et mafieux soulève des interrogations sur son intégrité et ses desseins politiques. Ses actions suscitent légitimement l’inquiétude, notamment au sein de cercles proches du pouvoir, qui craignent les conséquences de ses ambitions démesurées et de ses méthodes sans scrupules.

 

Dès ses premières fonctions à Bouar en 2006, où il exerce en tant que Procureur, les signes de son penchant mafieux se manifestent de manière éclatante. Des témoignages accablants révèlent un comportement prédateur, où il s’approprie biens et marchandises sans vergogne, usant de son autorité pour museler toute réclamation légitime. Les commerçants en font les frais, se retrouvant injustement emprisonnés lorsqu’ils osent réclamer justice.

 

Sa montée en puissance au sein du gouvernement, notamment en tant que Ministre des Transports sous le règne tumultueux de son frère putschiste Michel Djotodia, ne fait qu’accentuer ses tendances criminelles. Le détournement de fonds publics devient monnaie courante, avec des sommes colossales s’évaporant chaque mois dans les méandres de sa voracité financière.

 

Mais les méfaits de Djoubaye Abazène vont bien au-delà des considérations financières. Les pages sombres de l’histoire du massacre de  Ndélé témoignent de l’horreur engendrée par ses actions, où des vies innocentes ont été sacrifiées au nom de ses intérêts personnels. Les récits de massacres barbares et de déplacements forcés hantent encore les mémoires, rappelant la cruauté insatiable d’un individu dénué de toute compassion.

 

Le récent scandale des faux médicaments, orchestré de main de maître par Djoubaye Abazène, jette une lumière crue sur l’étendue de sa perfidie. La disparition mystérieuse de deux camions chargés de substances potentiellement mortelles révèle l’ampleur de sa malveillance, prête à sacrifier la santé et la vie des Centrafricains pour assouvir ses ambitions insatiables.

 

En coulisses, les murmures alarmés se font de plus en plus insistants. Certains proches du président Touadera pointent du doigt la présence toxique de Djoubaye dans son entourage, craignant que son influence néfaste ne compromette l’intégrité même du pouvoir en place. Les révélations explosives de maître Mboli-Goumba ne font qu’attiser les flammes de la suspicion, exigeant une enquête rigoureuse pour démêler le vrai du faux.

 

En réalité, l’itinéraire chaotique de Djoubaye Abazène, de la magistrature au sommet de la corruption et du crime organisé, illustre la face sombre d’un système gangrené par la cupidité et le pouvoir absolu. Seul le poids de la justice pourra peut-être un jour rétablir l’équilibre fragile d’une nation ébranlée par la trahison et la dépravation morale.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

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