Inquiétude au sommet de l’État :  tous les chefs rebelles alliés du pouvoir sont désormais placés sous stricte surveillance

Publié le 9 août 2022 , 8:12
Mis à jour le: 9 août 2022 6:59 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 9 août 2022

 

Bangui (CNC) – Comme si quelque chose allait se produire dans ce pays d’un moment à l’autre, et que le gouvernement décèle, soupçonne et prend des positions. La brusque remontée de tension dans la capitale révèle la fragilité du régime qui, dans sa structure actuelle, ne fonctionne qu’avec des criminels, des mafieux et des voleurs de tout genre. Les conséquences en sont qu’il y’a en ce moment de tension dans le pays. Les chefs rebelles, alliés portant du régime de Touadera, sont actuellement placés sous étroite surveillance. Que s’est-il passé ?

le chef rebelle Abdoulaye Hissen
Le chef rebelle Abdoulaye Hissen au sein de l’hôtel Ledger Plazza Bangui, le 2 décembre 2020. Photo CNC / Gisèle MOLOMA

 

Les chefs rebelles, de la liberté à la surveillance

 

Abdoulaye Hissen, ex-chef militaire du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), Gilbert Toumou Déya, patron  du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ), ministre délégué chargé du désarmement, Gautron Djono Ahaba, chef du  RPRC (Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique), ministre des transports et de l’aviation civile, Hassan Bouba, ex-coordonnateur politique de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), ministre de l’Élevage et de la Santé Animale, et bien d’autres encore sont désormais placés sous stricte surveillance policières et des requins. On ignore les raisons exactes de ce flicage de masse, mais certains de ces chefs rebelles se plaignent déjà des conditions dans lesquelles ils sont actuellement soumis.

À en croire l’un de ces ministres rebelles, cette nouvelle mesure de surveillance commence au début du mois de juillet. Cela coïncide avec le retrait de la majorité des Français dans le pays.

« je suis ministre,  membre du gouvernement. Mais ce gouvernement cherche par tous les moyens à placer nos lignes téléphoniques sous écoute. Au moment où je vous parle, Il surveille nos déplacements aux centimètres près. Moi, j’ignore les raisons de cette spectaculaire montée de tension », s’inquiète-t-il.

D’après un député du parti au pouvoir, c’est juste une simple mesure de précaution afin d’éviter que l’histoire du passé récent, ou les ministres rebelles dont le ministre actuel, Gautron Djono Ahabaavaient pris la fuite sous prétexte d’une mission pour aller après rejoindre leurs parents de la Séléka afin de renverser Bozizé.

Après avoir installé un système d’écoute téléphonique à Damara, le pouvoir de Bangui est désormais pressé de placer pratiquement tout le monde sous-surveillance.

La République centrafricaine est revenue 40 ans en arrière.

 

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