Inflation et Pénurie à Bangui : Le Double Fardeau des Habitants

Inflation et Pénurie à Bangui : Le Double Fardeau des Habitants

 

 

 

Bangui, 13 3 mai 2024 (CNC)

Les habitants de Bangui la capitale centrafricaine  font face depuis quelques semaines à une double épreuve  dans leur quotidien : l’inflation et la pénurie. Les produits de première nécessité, déjà rares, voient leurs prix sensiblement grimper, obligeant les familles à faire des choix difficiles chaque jour. Cette crise affecte tous les aspects de la vie, depuis l’alimentation jusqu’à la construction des bâtiments.

 

Depuis quelques semaines, à Bangui, les familles voient leur pouvoir d’achat considérablement réduit à cause de la flambée des prix des denrées alimentaires. Les commerçants attribuent cette hausse et la rareté de certains produits à la suspension du trafic des baleinières sur la rivière Oubangui, ce qui perturbe l’approvisionnement en provenance de certaines villes, notamment de la République Démocratique du Congo.

 

Les marchés de la capitale, tels que le marché central, PK 12, Pétévo   et combattants, témoignent de cette escalade des prix. Par exemple, un paquet de six poissons fumés, qui se vendait auparavant à 11 000 francs CFA, se vend maintenant entre 29 000 et 30 000 francs CFA. Un sac de manioc a également vu son prix passer de 11 000 à 16 000 francs CFA.

Paulette Yakanzi, une vendeuse de poisson fumé au marché central, exprime son inquiétude : « Les clients sont moins nombreux et les produits restent invendus. Acheter un poisson est devenu un luxe pour beaucoup».

 

Au marché Combattant, situé dans le huitième arrondissement de Bangui, la situation est similaire. Le prix du manioc a augmenté de près de 50%. Une cuvette de manioc coûte désormais 4 000 francs, contre 2 500 francs auparavant. Octavia, vendeuse de manioc, raconte : « Les gens hésitent à acheter. Le manioc reste parfois invendu plusieurs jours, ce qui complique notre activité commerciale ».

 

Cette augmentation des prix ne se limite pas aux produits alimentaires. Même les matériaux de construction connaissent une hausse significative. Par exemple, le prix d’un sac de ciment est passé de 10 000 à 14 000 francs CFA sans explication claire, aggravant ainsi la situation pour ceux qui cherchent à construire ou réparer leurs habitations.

 

La crise a des répercussions directes sur la vie quotidienne des Banguissois. Avec des ressources limitées, les familles doivent désormais jongler entre l’achat de nourriture et d’autres besoins essentiels. Pierre-Noel Gossy, un chef de famille du quartier Café Sato, partage son désarroi : « Avec nos maigres salaires, chaque jour est une lutte pour nourrir nos familles. Nos femmes, nos mères, et nos filles, d’habitude si actives au marché, nous demandent maintenant de les aider car elles trouvent les prix trop élevés ».

 

La suspension temporaire du trafic fluvial affecte non seulement l’approvisionnement en produits alimentaires mais aussi en produits manufacturés, ce qui rend la vie encore plus difficile pour les habitants de la capitale.

 

Cette hausse généralisée des prix à Bangui montre à quel point la situation est devenue critique pour les résidents, qui espèrent des mesures efficaces pour améliorer leur quotidien.

 

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