Inauguration au camp Kassaï de la « Toadera Community Clinic » : une farce narcissique au service d’un dictateur patenté

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Inauguration au camp Kassaï de la « Toadera Community Clinic » : une farce narcissique au service d’un dictateur patenté

 

Inauguration au camp Kassaï de la « Toadera Community Clinic » : une farce narcissique au service d’un dictateur patenté
Toadera Community Clinic , située au camp Kassaï de Bangui, dans le septième arrondissement.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le dictateur centrafricain Faustin-Archange Touadéra a inauguré la semaine dernière en grande pompe la « Toadera Community Clinic » dans le septième arrondissement de Bangui, un prétendu cadeau du gouvernement Bangladesh. Derrière les discours, ce n’est qu’un nouvel épisode de la mégalomanie grotesque d’un homme qui, en moins d’une décennie, veut transformer la Centrafrique en terrain de jeu pour son ego démesuré et sa criminalité débridée.

 

Faustin-Archange Touadéra, dit Baba Kongoboro, pourtant « professeur  des universités ». Une fois arrivée au pouvoir, cet homme de Dieu, qui s’autoproclame diacre baptiste   ne recule devant rien pour graver son nom dans le béton et l’histoire, quitte à piétiner un peuple déjà à terre. Cette clinique, financée par le Bangladesh,  un pays qui n’a pourtant aucune raison de s’intéresser à ce coin perdu d’Afrique centrale sinon par des tractations obscures –, n’est pas un acte de générosité. C’est une vitrine, un miroir pour flatter l’orgueil démentiel d’un président qui, dès son arrivée au pouvoir en 2016, a révélé sa vraie nature : celle d’un enfant voyou, d’un bandit de grand chemin, d’un criminel sans scrupules. Élu grâce à la France, à l’ambassadeur de l’époque, à Jean-Jacques Demafouth et à une présidente de transition complaisante, il est passé de zéro à héros en un claquement de doigts. Mais l’ange qu’on croyait voir n’était qu’un masque : derrière se cache un prédateur assoiffé de pouvoir et de pillage.

 

À peine installé, Touadéra a entamé une croisade pathétique pour marquer le pays de son empreinte. Une rue baptisée à son nom dès la première année ? Fait. Un centre de formation sportive pour filles affublé de son patronyme ? Fait. Un marché ridicule portant son étiquette ? Fait. Et maintenant, cette clinique, pompeusement appelée « Toadera Community Clinic », comme si ce type avait personnellement posé une seule brique ou payé un seul centime. Tout doit chanter sa gloire, tout doit hurler son nom, comme un enfant capricieux qui tague les murs pour exister. Mais ne nous y trompons pas : il ne construit rien. Ces infrastructures, quand elles ne sont pas des coquilles vides, sont des dons extérieurs ou des projets détournés, dont il s’attribue le mérite avec une arrogance qui frise la démence.

 

Le système de santé centrafricain, lui, agonise. Des hôpitaux sans médicaments, des dispensaires sans médecins, des enfants qui meurent faute de soins de base : voilà la réalité que Touadéra laisse pourrir pendant qu’il parade devant sa clinique éponyme. Cette inauguration n’est pas une réponse aux « nombreux défis » qu’il évoque dans ses discours creux :  manque de structures, pénurie de personnel qualifié, délabrement général. Non, c’est une insulte, un crachat au visage d’une population qu’il abandonne depuis neuf ans. Pendant qu’il fanfaronne sur l’accès aux soins pour les militaires et les habitants du quartier, les files d’attente s’allongent devant des centres médicaux fantômes, et les mères pleurent des bébés qu’aucun docteur n’a pu sauver. Annoncer un projet similaire à Boeing? Une promesse en l’air, un os à ronger pour faire taire les critiques.

 

Mais d’où vient cette obsession maladive de tout estampiller à son nom ? Peut-être de son enfance misérable, dans une famille déchirée, fils d’une mère engrossée par un éleveur peul de passage, un père disparu dans la nature. On pourrait presque avoir pitié de ce gamin sans racines, élevé dans la pauvreté, s’il n’avait pas décidé de se venger sur tout un pays. Car oui, Touadéra se venge. Il vole, il pille, il s’approprie, comme si la Centrafrique devait payer pour les humiliations de son passé. En moins de dix ans, il a érigé une dictature où son nom est une marque, un sceau posé sur des biens qu’il n’a ni créés ni mérités. Les fonds publics ? Détournés. Les richesses nationales ? Vendues à Wagner et aux Russes. Les infrastructures ? Des mirages ou des cadeaux étrangers qu’il revendique sans honte.

 

Ce président n’est pas un bâtisseur, c’est un parasite. Un criminel qui, sous couvert de costumes bien taillés et de titres ronflants, a transformé la présidence en machine à racket. La « Toadera Community Clinic » n’est pas un hôpital, c’est un monument à sa vanité, une brique de plus dans le mur d’une tyrannie narcissique. Pendant que le Bangladesh paie, que les militaires applaudissent et que les habitants du septième arrondissement espèrent en vain des soins, lui se pavane, intouchable, rêvant déjà de la prochaine pancarte à son effigie. La Centrafrique mérite mieux qu’un voleur mégalomane qui baptise des ruines à son nom pendant que le pays crève sous ses pieds.

 

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