HCDH | RCA : La remise à la CPI d’un ancien chef de milice accusé de crimes de guerre est un signal fort dans la lutte contre l’impunité, selon un expert de l’ONU

Publié le 27 janvier 2021 , 7:18
Mis à jour le: 27 janvier 2021 2:19 pm

HCDH | RCA : La remise à la CPI d’un ancien chef de milice accusé de crimes de guerre est un signal fort dans la lutte contre l’impunité, selon un expert de l’ONU

Bangui ( République centrafricaine ) – GENÈVE (27 janvier 2021) – Un expert de l’ONU a déclaré aujourd’hui que la remise par la République centrafricaine à la Cour pénale internationale (CPI) d’un ancien commandant de milice soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité est un avertissement fort aux groupes rebelles, aux acteurs politiques et autres qui prospèrent en toute impunité.

“Le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, le 24 janvier, envoie un message fort. La justice est un pilier essentiel du processus de paix et de réconciliation en cours et de la construction de l’État de droit”, a déclaré Yao Agbetse, l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine./////////////.

Il a salué ce transfert dans le cadre de la lutte contre l’impunité et du besoin de justice pour les victimes de violations massives des droits de l’homme et du droit international humanitaire en RCA./////////////.

La CPI avait émis un mandat d’arrêt contre Said, soupçonné d’être responsable de crimes tels que la torture, la persécution et la disparition forcée à Bangui en 2013. La Cour a estimé qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que, sous le commandement de Said, la coalition rebelle à prédominance Seleka avait mené des attaques généralisées et systématiques contre la population civile et d’autres personnes telles que les milices anti-balaka./////////////.

M. Agbetse a déclaré qu’il encourageait les enquêtes de la CPI et du Tribunal pénal spécial sur les personnes et entités figurant sur la liste du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies et soutenait les enquêtes en cours visant à arrêter les responsables présumés de violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international, notamment les dirigeants de la Coalition des patriotes pour le changement et leurs partisans./////////////.

“J’appelle les autorités de la République centrafricaine à créer les conditions qui permettront de mettre fin à l’impunité et de rendre justice aux victimes”, a déclaré l’expert indépendant./////////////.

M. Yao Agbetse (Togo) est l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine./////////////.

Les Experts indépendants des Nations unies font partie de ce qui est désigné sous le nom des ” procédures spéciales ” du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

Avec Minusca

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