Hassan Bouba, présumé auteur de l’assassinat des quatre enfants soldats  de l’UPC en 2017

Publié le 8 décembre 2021 , 8:05
Mis à jour le: 8 décembre 2021 11:52 pm

 

Bangui, 9 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Depuis la tentative d’incarcération  du ministre Hassan Bouba par la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité, des langues commencent à délier, et les familles de ses victimes commencent aussi à parler. Hors-mis le massacre d’Alindao et l’assassinat du Casque bleu congolais de la RDC, c’est le tour du quadruple meurtre des quatre enfants-soldats de l’unité pour la paix en Centrafrique, dont Monsieur Hassan Bouba est soupçonné d’avoir commandité leur exécution en 2017.

L'ex-ministre Hassan Bouba
Le ministre de l’élevage et de la santé animale Ali Hassan Bouba, ici au PK45 route de Boali en septembre 2021.

 

Des braquages au soupçon de la Minusca

 

Ces combattants rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), âgés entre 14 et 16 ans, étaient des mains cachées du sulfureux Hassan Bouba, alors coordonnateur politique  de l’UPC. Auxiliaires  dociles, drogués et menacés, ces enfants soldats exécutaient  aveuglément des actes criminels commandés par le sulfureux Hassan Bouba. C’est ainsi qu’en 2016 – 2017, ils étaient à l’origine des nombreux actes de braquages dans la ville de Bambari. Des conducteurs des taxis-motos en passant par des commerçants, ces enfants criminels tuent, pillent et braquent en toute impunité jusqu’au point d’attirer l’attention du bureau local de la Minusca qui  avait exigé leur arrestation. Mais le coordonnateur politique de l’UPC Monsieur Hassan Bouba, qui redoutait que si d’aventure ces enfants criminels sont livrés à la Minusca, ils puissent facilement le balancer à la justice. C’est ainsi qu’il concoctait leur exécution. Et c’est ce qui sera fait.

 

Enfants soldats, de la criminalité à la mort

 

Sous-pression de la Minusca afin de récupérer ces quatre enfants soldats, Monsieur Hassan Bouba a décidé de planifier leur exécution sommaire  . C’est ainsi qu’en mai 2017, une stratégie avait été mise en place, montée, et les deux premiers des quatre enfants soldats avaient été exécutés proches de la ville d’Ippy par l’autoproclamé général Hassan Guénderou, puis les deux suivants dans la forêt de Boukacou à Bambari par le général Issa Comté. Mais depuis deux semaines, leur famille veut saisir la Cour pénale spéciale sur l’affaire, et des langues commencent à délier.

Hassan Bouba sortira-t-il ?

Affaire à suivre…

 

 

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