Fonction publique, quand le MCU bloque la porte d’intégration aux jeunes diplômés.

Publié le 13 octobre 2019 , 4:37
Mis à jour le: 13 octobre 2019 4:37 pm
Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l'emploi, Bangui, République centrafricaine. Image : Mickael Kossi / CNC
Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi, Bangui, République centrafricaine. Image : Mickael Kossi / CNC

 

Bangui (République centrafricaine) | CNC – le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA a annoncé lors du conseil des ministres, il y’a quelques semaines, l’ouverture des portes de la fonction publique aux jeunes diplômés qui souhaitent intégrer la fonction publique centrafricaine. Cette annonce, qui redonne de l’espoir aux milliers des jeunes sans emploi en République centrafricaine, est vite détournée de son objectif initial par le parti au pouvoir, le mouvement « Cœurs unis ».

 

Selon le programme du recrutement initialement  fixé par le gouvernement, environ 1300 jeunes diplômés seront intégrés à la fonction publique centrafricaine d’ici fin novembre 2019.

Malgré le processus très long et compliqué pour certains candidats, l’intégration à la fonction publique continue de séduire bon nombre des jeunes diplômés centrafricains.

Déjà, selon nos informations, environ 10 000 candidatures ont été enregistrées par le ministère de la Fonction publique et de l’Emploi.

Entre temps, le parti au pouvoir, le mouvement cœurs unis, qui prévoit capitaliser cette vague d’intégration, ordonne au ministère de la Fonction publique de lui réserver  850 places parmi les 1300 disponibles.

Ceci dit, environ 66% des candidats retenus dans chaque département ministériel seront proposés par le parti du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.

Cette exigence, qui  vient s’ajouter  par ailleurs à celle du ministère des Affaires étrangères où le MCU demande le remplacement de tous les Centrafricains issus de la diaspora centrafricaine nommés au sein dudit ministère par ses adhérents, montre à quel point ce parti brille de plus en plus par son « esprit de parti » comme à l’époque soviétique, selon un analyste politique centrafricain.

 

Affaire à suivre…

 

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