Famille Bomba : quand un problème de l’héritage devient une grande mafia judiciaire du jamais vue.
Lorsque Jean-Claude Bomba, l’aîné de la famille Bomba, exige la vente de la maison familiale après le décès de son père Gaston Bomba, une cascade de manipulations judiciaires et de corruptions s’enchaîne. Face aux objections de sa mère et du chef du quartier, Jean-Claude transforme un simple conflit d’héritage en une véritable affaire mafieuse, mettant à nu les failles d’un système judiciaire gangrené.
Bangui, 02 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
L’Origine du Conflit dans la famille Bomba.
Tout a commencé avec la mort de Gaston Bomba. Son fils aîné, Jean-Claude Bomba, réclame immédiatement sa part d’héritage. Il insiste pour que la maison familiale soit vendue, arguant qu’il doit recevoir sa part des biens. Sa mère, profondément attachée à la maison où son mari a tant souffert et qu’il a laissée derrière lui, refuse catégoriquement. Le chef du quartier Sica 3, que monsieur Jean-Claude Bomba est allé réclamer son intervention, soutient cette décision, soulignant l’importance de respecter la volonté de la défunte famille et de ne pas vendre la maison contre la volonté de la mère.
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Les Manœuvres de Jean-Claude Bomba
Frustré par ces refus, Jean-Claude ne recule devant rien. Il décide de contacter Diarra Renaud, un homme dont Gaston Bomba avait eu deux enfants avec sa mère. Bien que l’un des deux fils de Gaston Bomba soit décédé et que l’autre soit introuvable, Jean-Claude voit une opportunité. Il falsifie l’identité de Diarra, le rebaptisant Bomba Renaud à l’aide d’un faux acte de naissance. Armé de cette nouvelle identité, Jean-Claude engage un avocat pour déposer un dossier judiciaire en vue de la liquidation des biens familiaux.
Manipulations et Corruption au Tribunal.
Le dossier judiciaire est truffé de faux témoignages et de manipulations. Jean-Claude Bomba réussit à retrouver trois autres enfants illégitimes supposés de son père, les incluant également dans le dossier pour renforcer son cas. Le processus judiciaire devient une farce : lors des audiences, la famille se présente, mais celle-ci sont systématiquement reportées sans explication. La quatrième audience se tient en secret, sans notification adéquate, et le verdict, prononcé par le magistrat Bienvenu Olivier SCIEURWANAMBOM, est rendu en l’absence de la famille légitime. Sa sentence a été confirmée par le président de la chambre civile et commerciale de la Cour d’appel, le magistrat Dieudonné MBOLINANGUERA, au motif que la filiation de Renaud Bomba est établie du simple fait du silence observé par les enfants légitimes de Gaston Bomba et par leur mère, dame Bomba née YAMOTO Marie Hubert, pour s’opposer à sa filiation après la mort de leur père. Une nouvelle jurisprudence en Centrafrique.
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Un Procès Truqué.
Le faux fils et cohéritier, désormais connu sous le nom de Bomba Renaud, remporte le procès grâce à une cascade de documents falsifiés et de décisions corrompues. Entre temps, après le premier jugement, la famille a fait appel immédiatement. Pendant ce temps, quelques semaines plus tard, la famille découvre avec stupeur qu’un certificat de non-appel a été émis, affirmant qu’elle n’a jamais fait appel du premier jugement. Ce document, bien sûr, est également falsifié au niveau de la justice.
La Vérification des Antécédents de Diarra Renaud.
Face aux explications détaillées de la famille Bomba, l’avocat de celle-ci a entrepris des démarches pour vérifier les antécédents de M. Renaud Bomba. En collaboration avec des huissiers, ils se sont rendus à l’école New Teck Institute, où Diarra Renaud avait enseigné en tant que vacataire. Une fouille minutieuse de son dossier a révélé que son véritable nom était bien Diarra Renaud, et non Bomba Renaud comme prétendu. Depuis des années, il avait exercé sous cette identité, confirmant ainsi la manipulation orchestrée par Jean-Claude Bomba.
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Témoignages et Disparitions de Preuves.
En approfondissant leurs recherches, la famille Bomba a également découvert la sœur et le frère ainé de Diarra Renaud, résidant dans le quartier Fatima à Bangui. Le frère ainé de Diarra Renaud confirme que son frère cadet n’est pas le fils de monsieur Bomba. Il l’a dit clairement.
De plus, la véritable sœur ainée de Diarra Renaud est allée voir l’huissier Martial BAIDOU à son cabinet et a témoigné auprès de celui-ci, confirmant l’identité réelle de Diarra. Elle a clairement déclaré que Diarra Renaud n’était pas le fils du défunt Gaston Bomba et n’avait aucun droit, ni intérêt, à créer des problèmes dans cette famille. Ces témoignages ont également été ajoutés au dossier, mais ils ont été eux aussi mystérieusement disparus, laissant la famille Bomba sans les preuves essentielles pour contester les affirmations de Jean-Claude Bomba.
La Justice Complice.
Les tentatives de rétablir la vérité sont systématiquement sabotées. Les preuves disparaissent mystérieusement des dossiers judiciaires, et les fonctionnaires impliqués semblent être complice de cette farce. L’intégrité de la justice est mise en cause à chaque étape du processus. Face à cette injustice criante, la mère de Jean-Claude, déjà accablée par la perte de son mari et la trahison de son fils, succombe à une crise cardiaque.
Implication des Magistrats et Fraude au Cœur de l’Affaire Bomba.
Les noms des magistrats impliqués dans le jugement de l’affaire de l’héritage Bomba sont désormais connus : le président du tribunal de première instance lors de l’audience du 1er mars 2022 était le magistrat Bienvenu Olivier SCIEURWANAMBOM, tandis que le président de la chambre civile et commerciale de la Cour d’appel qui a rendu une décision confirmant le jugement en première instance était le magistrat Dieudonné MBOLINANGUERA. De plus, le greffier en chef de la Cour d’appel, qui a frauduleusement signé le certificat de non-appel le 9 décembre 2022 peu après l’appel du jugement, est Désiré Blaise DINGUITA.
Jean-Claude Bomba, Quatrième Personnalité de la République.
Jean-Claude Bomba ne cesse de clamer haut et fort qu’il est la quatrième personnalité de la République, juste après le président Touadéra, le premier ministre Félix Moloua, et le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji. Il affirme à ses cadets et à sa mère qu’il détient un pouvoir immense, capable de défier quiconque, y compris les magistrats. Selon lui, aucun juge ne peut tenir tête à son influence, et il se vante de pouvoir manipuler n’importe quel procès à son avantage.
Cette prétention n’est pas sans fondement. Le parcours de l’affaire judiciaire de la famille Bomba en est la preuve éclatante. Jean-Claude a su manœuvrer habilement, manipulant juges et fonctionnaires, et orchestrant des disparitions mystérieuses de dossiers cruciaux. Il a pu transformer un simple conflit d’héritage en une farce judiciaire, où sa marionnette, Diarra Renaud, gagne le procès contre toute logique. Son arrogance trouve justification dans les faits, révélant une justice corrompue et vulnérable à ses manipulations. Jean-Claude Bomba, en usant de son influence et en fabriquant des preuves et des identités, prouve qu’il peut effectivement faire plier le système judiciaire de Touadera à sa volonté.
Cette affaire est emblématique des dysfonctionnements graves et systémiques de la justice dans ce pays. Jean-Claude Bomba, par ses manipulations et ses méthodes mafieuses, illustre une déchéance morale et éthique inquiétante. La corruption et l’impunité semblent être la norme, ébranlant la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Comment un tel système peut-il perdurer, et quelles mesures peuvent être prises pour restaurer l’intégrité et la justice ? La saga de l’héritage Bomba laisse un goût amer et un sentiment d’impuissance face à une justice dévoyée.
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