Face au ping-pong du gouvernement, il décide d’observer une grève cette semaine.

Publié le 4 août 2019 , 4:37
Mis à jour le: 4 août 2019 4:37 pm
Les policiers en formations à l'école nationale de police le 11 décembre 2018. Crédit photo : Anselme Mbata/CNC.
Les policiers en formations à l’école nationale de police le 11 décembre 2018. Crédit photo : Anselme Mbata/CNC.

 

 

Bangui (CNC) le syndicat national de police menace d’observer une grève de 3 jours à compter du lundi prochain si le gouvernement compte maintenir sa position quant à leur revendication.

 

L’annonce a été faite ce samedi 3 août dans la cour de la direction générale de la police au centre-ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine, en présence d’une centaine des policiers lors de leur assemblée générale.

Alors que le samedi 13 juillet dernier, le bureau national du syndicat de police avait menacé de rentrer en grève dans 15 jours s’il n’obtenait pas des réponses satisfaisantes du gouvernement à leurs revendications, leur demande d’audience au cabinet du Premier ministre, ainsi que la correspondance adressée au ministre de la sécurité publique est restée sans suite depuis deux semaines.

Comme par hasard, le cabinet du Premier ministre Firmin NGRÉBADA, informé de la détermination des policiers à cesser du travail dès la semaine prochaine, vient de répondre à la demande d’audience du bureau de syndicat pour un tête-à-tête ce lundi 5 août avec le Premier ministre.

Un jeu du gouvernement largement commenté par les policiers ce week-end lors de leur assemblée générale.

Pour les uns, le syndicat doit mettre entre parenthèses leur menace de grève en attendant la suite de sa discussion avec le Premier ministre Firmin NGRÉBADA. Tandis que les autres, largement majoritaires, demandent à ce que tous les policiers doivent être en tenue civile sur le lieu de leur travail dès le lundi prochain en attendant la suite de leur rencontre avec le Premier ministre. Une proposition largement plébiscitée par l’assemblée générale ce week-end.

Le syndicat national de police, dans sa revendication, avait demandé simplement la mise en application du décret du statut particulier de la police revendiqué et botté en touche par les différents gouvernements qui se succèdent dans le pays depuis 2009.

Ce qui suscite d’énormes interrogations au sein de la population centrafricaine qui cherche à comprendre pour quelle raison le gouvernement hésite à appliquer intégralement le décret du statut particulier de la police alors que celui de la gendarmerie ne l’avait pas causé autant de souci.

Pour les centrafricains, une grève générale de la police est synonyme du retour au désordre et le chaos dans le pays.

Selon nos informations, si les policiers rentrent en grève dans les prochains jours, il n’y’aura aucun service dans les commissariats, à la direction de l’immigration et émigration, c’est-à-dire l’aéroport et les frontières terrestres du pays… Même les cellules des commissariats resteront ouvertes au profit des bandits qui pourraient s’échapper s’ils veulent.

Affaire à suivre…

 

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