Enquête exclusive : dans les coulisses des marches du troisième mandat de Touadera

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le 12 mars 2025, une prétendue mobilisation populaire en faveur du troisième mandat de Touadera a eu lieu dans la capitale centrafricaine. En réalité, pour ceux qui connaissent bien le rouage, il s’agit d’une mise en scène organisée par Faustin-Archange Touadéra, dans une manœuvre cynique visant à légitimer son ambition d’un troisième mandat. Toutefois, les Centrafricains ne sont plus dupes : ils observent, impuissants, les agissements du président Baba Kongoboro et de son entourage.
Une mise en scène révélatrice : les détails d’une journée controversée
Revenons sur cette journée honteuse du 12 mars 2025. Les maires de différents arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua reçoivent un ordre clair du ministère de l’administration du territoire : convoquer, oui, convoquer urgemment, pas inviter, tous les chefs de quartier et de groupement à une séance du travail avec le chef de l’État Baba Kongoboro. Pas de choix, pas d’explication. Une obligation, signée par un président qui se prend pour un monarque absolu. Ces chefs des quartiers de Bangui, souvent des figures respectées dans leurs communautés, sont sommés de se présenter au centre administratif, avenue Barthélemy-Boganda. On leur parle vaguement d’un “message d’urgence du Président ” à transmettre. Et les chefs, de leur côté, ont enfilé leurs costumes, prennent leurs cannes, et partent, sans savoir qu’ils marchent droit dans un piège du pouvoir.
Et quel piège ! Une fois sur place, tous les chefs des quartiers présents sont traités comme du bétail, comme des moutons. Pas de transport, pas de respect : on les force à marcher à pied, sous un soleil écrasant, sur des kilomètres sur l’avenue Barthelemy Boganda. Ils passent devant la direction générale de la Télécel, suivi du rondpoint zéro, puis devant la mairie, le Trésor public, et s’arrêtent devant le Palais de la Renaissance, où Touadéra, tel un metteur en scène pervers, les attend. Là, on leur tend un mémorandum déjà rédigé, une feuille insultante qu’ils n’ont ni écrite ni approuvée. Les chefs, abasourdis, n’ont pas le temps de protester : on leur ordonne de le remettre au président. Le Président, sans la honte de sa vie, tend sa main et récupère ce mémorandum soi-disant des chefs des quartiers de Bangui.
Mais Touadéra ne s’arrête pas à cette mise en scène pathétique. Il dégaine 3,5 millions de francs CFA, de l’argent sale, arraché au peuple ou fourni par ses mercenaires de Wagner – et le distribue comme une aumône. Résultat ? Chaque chef repart avec 4 500 francs CFA, une somme misérable pour deux kilomètres de marche forcée et une dignité piétinée. En rentrant, ils allument la radio et tombent des nues : les médias, aux ordres du régime, claironnent que ces mêmes chefs ont “manifesté leur soutien” et “supplié” Touadéra de briguer un troisième mandat. Une aberration ! “Quelle est cette sorcellerie ?” s’écrient-ils, furieux et trahis.
Un clan de profiteurs et de lâches
Touadéra ne fait pas cela seul. Autour de lui, un clan de profiteurs se gave sur le dos d’un peuple exsangue. Ces vautours, ministres corrompus, conseillers serviles et hommes de main, savent que leur survie dépend de la pérennité de ce régime pourri. Mais même parmi eux, la honte ronge certains. Des proches du président, écœurés par ces bassesses, murmurent leur dégoût dans l’ombre. Ils voient un homme prêt à tout – mensonges, intimidations, pots-de-vin – pour s’accrocher au trône. Pourtant, ils se taisent, complices par lâcheté, otages d’un système qu’ils abhorrent mais dont ils profitent.
Et que dire des mercenaires de Wagner, ces vautours étrangers qui pillent les mines centrafricaines pendant que Touadéra joue au marionnettiste ?
Ce sont eux qui financent cette comédie , eux qui arment la répression, eux qui garantissent que le despote reste en place. Touadéra n’est plus un président : c’est une marionnette, un pion dans un jeu géopolitique sordide, sacrifiant son pays pour une poignée de roubles russe.
Une manipulation qui pue la dictature
Cette “mobilisation” n’est pas un simple dérapage : c’est une insulte calculée, une preuve éclatante que Touadéra méprise son peuple. Il sait que personne ne veut de son troisième mandat. Les Centrafricains : des vieillards aux nourrissons, comprennent qu’il manipule, qu’il triche, qu’il achète les consciences avec des miettes. Mais il s’en moque.
Rappelons que depuis 2022, quand la courageuse Professeure Danièle Darlan et la Cour constitutionnelle ont osé dire non à ses rêves de monarchie, il a montré son vrai visage. Avec Wagner, il a écrasé la justice, limogé les juges, réécrit la Constitution comme un vulgaire brouillon à son service. Aujourd’hui, il parade, sûr de son impunité, drapé dans une légitimité factice.
Pourquoi fait-il cela ?
Parce qu’il n’a plus rien d’un leader. Touadéra est un tyran mesquin, un homme terrorisé à l’idée de perdre son palais, ses privilèges, ses valets. Il manipule parce qu’il n’a plus d’idées, plus de vision, plus de respect. Il achète les chefs de quartier pour 4 500 francs, mais il ne peut pas acheter la colère d’un peuple qui le vomit. Chaque billet distribué, chaque mensonge diffusé à la radio est une gifle au visage des Centrafricains.
Un peuple trahi, une nation en danger
Les chefs de quartier, eux, ne décolèrent pas. Ils ont été utilisés, ridiculisés, transformés en pantins pour une cause qu’ils rejettent. Leur indignation est partagée par des millions de citoyens qui assistent, impuissants, à la dérive d’un pays livré à un clan cupide. Touadéra croit peut-être que ses combines tiendront encore. Il se trompe. La République centrafricaine ne mérite pas ce despote arrogant, ce roi autoproclamé qui traite ses sujets comme des moutons. Chaque pas de cette marche forcée, chaque franc distribué, chaque mot mensonger à la radio creuse un peu plus le fossé entre lui et son peuple. Jusqu’à quand tiendra cette dictature de pacotille ? Jusqu’à quand les Centrafricains toléreront-ils ce cirque indigne ?
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