Discours provocateur : le ministre de la justice attise la tension politique

Publié le 18 juin 2023 , 7:25
Mis à jour le: 18 juin 2023 3:52 pm

Discours provocateur : le ministre de la justice attise la tension politique

 

Le ministre d'État en charge de la justice Arnaud Djoubaye Abazene copyright CNC
Le ministre d’État en charge de la justice Arnaud Djoubaye Abazene. copyright CNC

 

 

Bangui, 16 juin 2023 (CNC) –Lors d’un point de presse tenu à Bangui le 13 juin dernier, le ministre d’État chargé de la justice, monsieur Arnaud Djoubaye Abazène, a prononcé des paroles profondément inquiétantes. En déclarant que “personne n’a le monopole de la violence”, il semble avoir directement visé les leaders de l’opposition démocratique en République centrafricaine. Une telle déclaration soulève de nombreuses questions quant à ses motivations et à son intention de semer la peur au sein de l’opposition.

 

Des propos déplacés et dangereux  qui attisent la tension politique

 

En tenant de tels propos, le ministre de la justice jette une ombre menaçante sur l’opposition démocratique. Pourquoi a-t-il fait cette déclaration ? A-t-il entendu les leaders de l’opposition proférer des menaces de violence armée à l’encontre du pouvoir en place ? Ou est-ce une tentative sournoise de légitimer l’usage de la violence par le régime lui-même, en référence aux mercenaires de Wagner et aux troupes rwandaises qui opèrent sur notre sol ? Ces questions troublantes ne peuvent être ignorées.

 

Une tentative d’intimidation :

 

Le recours à ce genre de langage par un ministre de la justice est totalement inacceptable dans une démocratie. Au lieu de garantir la justice et l’égalité pour tous les citoyens, monsieur Abazène semble plutôt chercher à instaurer la peur et l’intimidation au sein de l’opposition démocratique. Ces propos portent atteinte à la liberté d’expression et à la possibilité pour l’opposition de s’exprimer sans crainte de représailles.

 

Une dignité ministérielle bafouée :

 

Sylvain Boro : « Un ministre du gouvernement est censé être un symbole de respectabilité et de responsabilité. En tenant des propos aussi incendiaires, monsieur Abazène a trahi la confiance qui lui a été accordée en tant que ministre de la justice. Au lieu de promouvoir l’harmonie et la justice, il a préféré semer la discorde et la peur. Cette attitude est tout simplement indigne d’un membre du gouvernement », estime cet observateurs centrafricain.

 

L’appel à la responsabilité :

 

Face à de tels comportements, Patricia Malegaza déclare qu’il est impératif que la société civile, les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale se lèvent et condamnent fermement ces propos. Il est de notre devoir de rappeler au ministre de la justice que la démocratie repose sur le respect des principes fondamentaux tels que la liberté d’expression, la non-violence et la primauté du droit. Nous ne pouvons tolérer les menaces et les tentatives d’intimidation qui sapent les fondements mêmes de notre société, ajoute-t-elle.

 

Pour les centrafricains, les propos du ministre de la Justice, monsieur Arnaud Djoubaye Abazène, représentent une attaque directe contre l’opposition démocratique et une menace à l’encontre du pluralisme politique. Ils témoignent d’un mépris flagrant pour les principes démocratiques et les droits fondamentaux des citoyens.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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