Des voyages pour tenter de remplir les caisses vides

Publié le 17 février 2022 , 7:07
Mis à jour le: 17 février 2022 11:50 pm

 

Bangui, 17 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – C’est un véritable marathon international qu’a entrepris le président Touadéra en cette fin d’année 2021 en passant des Emirats Arabes Unis à l’occasion de l’exposition universelle de Dubaï, par la Turquie pour le 3ème forum Turquie-Afrique sans oublier de faire un crochet par Bruxelles dans les instances de l’Union Européenne.

A gauche monsieur Adesina Akinwumi président de la Banque Africaine de Développement et à droite Professeur Faustin Archange TOUADERA Président de la République
A gauche monsieur Adesina Akinwumi président de la Banque Africaine de Développement et à droite Professeur Faustin Archange TOUADERA Président de la République centrafricaine, à Addis-Abeba, en Etiopie, en février 2022

 

Il faut dire que la situation sécuritaire, économique et sociale du pays est catastrophique et que malheureusement, les caisses de l’État sont vides partout. Encore plus vides qu’à l’accoutumée car les partenaires habituels ont fermé une partie du robinet qui les alimentait. Alors, face à cette préoccupation qui donne des sueurs froides au président Touadéra dit-on dans les couloirs du palais, il faut tenter des choses en essayant de faire appel à d’autres partenaires.

Malheureusement pour le pays et surtout sa population, il y a eu plus de kilomètres effectués à travers le monde qu’il n’y aura de milliards de FCFA qui arriveront en Centrafrique.

A Dubaï, rares ont été les échanges avec d’éventuels bienfaiteurs et pour cause ! Beaucoup n’ont tout simplement pas voulu s’entretenir avec le président centrafricain du fait de ses relations sulfureuses avec la société de mercenaires Wagner. Ils lui ont ainsi marqué leur désapprobation face à ses choix qui vont à l’encontre des recommandations de la Communauté internationale et qui isole un peu plus la Centrafrique chaque jour et chaque nuit.

Du côté d’Ankara, même son de cloches ! Alors, pour sauver la face, des formules diplomatiques sont de sortie : « les échanges ont permis d’entrevoir un avenir qui peut augurer de solutions pérennes entre nos deux pays » ou encore « Nous envisageons dans un futur proche une coopération bilatérale renforcée qui pourrait ouvrir des perspectives intéressantes » ou bien même « Il est à l’étude l’ouverture d’une représentation diplomatique dans nos deux pays » ! Bref, beaucoup de paroles trop diplomatiques qui risquent de n’être suivies d’aucun effet comme c’est souvent pour ne pas dire toujours le cas !

Enfin, sentant que le vent ne tourne pas en sa faveur, c’est à Bruxelles que le président a fait escale pour demander la clémence de l’Union Européenne. Cette visite s’est soldée par un camouflet car l’Union Européenne a indiqué non seulement qu’elle ne reviendrait pas sur les mesures et sanctions adoptées tant que les conditions qu’elle a données ne seront pas tenues mais a aussi annoncée qu’elle ne décaisserait pas l’aide prévue cette année.

Pendant ce temps, il faut continuer à payer les mercenaires russes en fermant les yeux sur le pillage des ressources minières du pays… Autant d’argent qui ne rentre plus non plus !

Une chose est sure, c’est qu’il ne faudra pas compter sur les Russes pour sortir la Centrafrique du marasme actuel, la Russie ayant déjà toutes les peines du monde à mettre à flot sa propre économie qui ne cesse de chuter. Quand on est au fond du trou, on dit qu’on finit toujours par remonter… En attendant, ça creuse encore !

 

Par Adama Bria

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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