Dépasser les Petites Ambitions : Réflexions de maître Crépin Mboli-Goumba

Publié le 6 août 2023 , 7:10
Mis à jour le: 6 août 2023 2:05 pm

Dépasser les Petites Ambitions : Réflexions de maître Crépin Mboli-Goumba

 

Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du PATRIE
Maître Crépin Mboli-Goumba, Président du PATRIE

 

 

Bangui, 07 août 2023 (CNC) –  À l’heure où l’obscurantisme menace le Centrafrique et où les ambitions politiques semblent se réduire à une soif inextinguible du pouvoir, Maître Crépin Mboli-Goumba, Président de PATRIE et coordinateur du BRDC, soulève une question essentielle : Quel est le niveau d’ambition de notre nation ? Dans un post engagé, il évoque un projet de réhabilitation du Centre National de Basket-Ball Martin Ngoko, symbole des petites réalisations qui ne font que rattraper le passé. Il invite le peuple centrafricain à être exigeant envers lui-même et ses dirigeants pour construire un avenir prospère. Découvrez ses réflexions sur l’importance de viser plus haut et de bâtir pour la postérité. #AmbitionNationale #Centrafrique #ConstruirePourLavenir

Ci-dessous, le post de maître Crépin Mboli-Goumba :

 

L’AMBITION NATIONALE

 

A l’heure où l’obscurantisme s’empare du Centrafrique, où après presque huit ans de gouvernance, le Président Touadera n’a que sa soif inextinguible du pouvoir et le mépris des institutions démocratiques à proposer à ses compatriotes, une question m’habite. Cette question dépasse le cadre politique, et concerne l’homme Centrafricain. Elle m’a été suscitée par une image, en fait, un projet de réhabilitation du Centre National de Basket-Ball Martin Ngoko. Et de certains commentaires enthousiastes transférés. Cela cadre bien avec l’autosatisfaction qui encadre toujours les petites réalisations qui encombrent souvent l’espace des ministères.

Je voudrais rappeler que notre pays a été deux fois champion d’Afrique. Et rappeler également que le Centre National Martin Ngoko est un hangar qui abritait les coucous à l’époque, puisque c’était dans l’enceinte de l’aérodrome. C’est précisément là où le Gouvernement de l’époque est venu attendre sans succès le retour du père fondateur, Barthélémy Boganda. Le hangar existait donc bien avant l’indépendance de notre pays. Ce que nous essayons de faire, à travers cette réhabilitation, c’est rattraper notre niveau d’il y a 60 ans. La symbolique est désastreuse. Je souhaite préciser que ce n’est pas la polémique qui m’intéresse ici. Mais une volonté de susciter un débat, sur notre propension à nous satisfaire de pis-aller. Un Peuple doit être toujours exigeant vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de ses dirigeants. A titre d’exemple, si Soglo, qui a véritablement lancé le Bénin moderne, était Centrafricain, il serait mort au pouvoir. Les Béninois le congedièrent après un mandat, reconnaissants mais confiants en l’avenir de leur pays et convaincus de trouver un autre dirigeant pour faire mieux. Ils ont eu Yayi Boni, qui a relevé le défi. Aujourd’hui, Talon a franchi une autre étape sur le chemin du développement.

Comment se fait-il que nous soyons la République des kiosques, des gargottes et des petites ambitions? Quand il s’agit de construire pour les 50 prochaines années, le Centrafricain n’est plus au rendez-vous. Je sais de quoi je parle. J’ai été Ministre pendant 10 mois, il y a 9 ans. Certes, je ne suis pas peu fier d’avoir construit 4 ponts, initié le bitumage novateur des routes sans sortir un seul rond ( un exemple reconnu par le pouvoir actuel), mais mon regret, c’est d’avoir rencontré de l’incompréhension sur la nécessité de faire un pont entre la RDC et la RCA, au niveau de Bangui. Quand je suis arrivé au gouvernement, cela faisait 9 ans qu’un financement de la BADEA attendait d’être utilisé. Les autorités d’avant avaient semble-t-il peur que la RDC envahisse leur pays par ce pont! 15 millions d’habitants et de consommateurs, en face, n’attendaient que nous.

Je vous laisse comparer ce qui se fait ailleurs.

Cela me fait penser à une compatriote, lors de mes études. Elle était heureuse de nous annoncer qu’elle venait d’acheter un téléviseur, mais en noir et blanc. Elle avait fini sa phrase par “il vaut mieux ça que rien”. Avec spontanéité, je lui avais répondu: “Non, il vaut meux rien que ça”. Je m’étais naturellement excusé de cette goujaterie, qui avait des allures de taquinerie.

Non, refusons la médiocrité. Cherchons les moyens. Construisons pour la postérité. Quand je passe devant le Ministère des Affaires Étrangères, par exemple, ça c’est de l’ambition!

 

Maître Crépin Mboli-Goumba

Patriote

Résistant

 

 

 

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