Dans les griffes de Wagner : Abdoul et son enfer à Guantanamo au camp de Roux

Publié le 29 janvier 2024 , 5:15
Mis à jour le: 29 janvier 2024 8:03 am

Dans les griffes de Wagner : Abdoul et son enfer à Guantanamo au camp de Roux

 

Monsieur Abdoul, arrêté par les russes de Wagner à Bangui
Monsieur Abdoul, arrêté par les russes de Wagner à Bangui

 

Bangui, 30 janvier 2024 (CNC) – L’histoire d’Abdoul, symbole des aberrations et des injustices qui gangrènent le système judiciaire centrafricain, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les citoyens ordinaires dans leur quête de justice et de dignité. Alors qu’il tentait de reconstruire sa vie après son implication passée dans un groupe rebelle, Abdoul s’est retrouvé pris au piège d’une machination politique implacable, mettant en évidence les failles profondes de la justice et des droits de l’homme en République centrafricaine. 

Parcours d’Abdoul, son chemin de Croix et sa quête de juste, retour sur son cas qui symbolise une injustice cachée aux défenseurs des droits de l’homme dans le pays. 

  

Le parcours d’Abdoul : Une odyssée marquée par l’injustice 

  

Abdoul, citoyen centrafricain en quête de paix après son engagement passé dans l’UPC aux côtés de Ali Darassa et de Hassane Bouba, a été entraîné dans une spirale d’événements tragiques, révélant les profondes failles du système judiciaire et des droits de l’homme en République centrafricaine. 

  

Son périple tumultueux commence avec son départ de la faction rebelle dirigée par Ali Darassa, cherchant à retrouver une vie civile paisible à Bangui. Cependant, son destin bascule lorsqu’il devient la cible des intrigues du chef rebelle tchadien, adjoint d’Ali Darassa, Hassane Bouba. 

 

De gauche à droite : Hassane Bouba et le géneral Ali Darassa deux chefs de l'UPC
De gauche à droite : Hassane Bouba et le géneral Ali Darassa deux chefs de l’UPC

  

La rencontre fatale avec Hassane Bouba n’était que le début d’une série d’épreuves pour Abdoul. À la demande du chef rebelle tchadien Baba Laddé, Abdoul se rend au Tchad pour le rencontrer dans le cadre d’une alliance mystérieuse. Cependant, Abdoul se retrouve rapidement embourbé dans les machinations politiques de Hassane Bouba et Baba Laddé, qui le manipulent à leur guise. 

  

Après un voyage mouvementé au Tchad, Abdoul réalise l’étendue des intentions sournoises de Bouba et Laddé. Son refus de se joindre à leur cause entraîne des conséquences désastreuses. Il devient rapidement la cible des mercenaires de Wagner, déployés par des intérêts politiques obscurs. 

  

Arrêté à son domicile à Bangui, Abdoul est emmené de force dans les sombres cellules de la Section de Recherche et d’Investigation de la gendarmerie, avant d’être transféré dans la clandestinité de la prison secrète de Wagner, surnommée Guantanamo située au camp de Roux. Pendant 45 jours de détention, Abdoul endure des tortures inhumaines, victime des ambitions et des complots de puissants acteurs politiques. 

  

Le chemin de croix d’Abdoul : Une chronologie de l’injustice 

  

Après avoir enduré 45 jours d’horreur dans la prison secrète de Wagner, connue sous le nom de Guantanamo, Abdoul a été transféré dans la prison de la police de l’OCRB (office central pour la répression du banditisme), où il a passé plus de trois semaines dans l’obscurité de l’incertitude. Son crime présumé reste dans l’ombre, alors qu’il est contraint de languir dans des conditions inhumaines. 

  

La lutte pour la justice : Une quête Sans fin 

  

Tandis que les autorités ferment les yeux sur les souffrances d’Abdoul, des questions brûlantes persistent : Pourquoi un homme qui a embrassé la vie civile depuis des années est-il jeté en prison sans accusation claire ? Pendant ce temps, des criminels notoires, comme Hassane Bouba, placé sous mandat de dépôt par une juridiction quasi-internationale, continuent d’échapper à la justice, bénéficiant d’une impunité flagrante, soulignant ainsi les inégalités et les injustices qui règnent en maître. 

  

Appel à l’action : La voix des opprimés 

  

Le cas d’Abdoul est bien plus qu’une simple histoire individuelle, c’est un reflet poignant des luttes quotidiennes des citoyens ordinaires pour la justice et la liberté dans un pays en proie à la corruption et à la violence. Il est impératif que la communauté internationale se lève contre de telles atrocités, exigeant des comptes et des réformes pour garantir la protection de tous les citoyens centrafricains. 

 

Conclusion : Vers un avenir de justice et de dignité 

  

En cette époque cruciale, où les voix des opprimés résonnent à travers les rues de Bangui, le cas d’Abdoul demeure un appel à l’action, un rappel urgent de l’impératif moral de défendre les droits fondamentaux de chaque individu. Il est temps que la République centrafricaine se lève pour affronter les démons de l’injustice et de l’oppression, ouvrant ainsi la voie à un avenir où la justice et la dignité prévalent pour tous. 

 

Dans la lutte pour la justice et la dignité, le cas d’Abdoul résonne comme un appel à l’action, une invitation à briser les chaînes de l’oppression et à ouvrir la voie à un avenir de liberté et d’égalité pour tous les citoyens centrafricains.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publication

 

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